HOPPER ET LE HAMSTER DES TÉNÈBRES

Évacuons d’emblée l’alibi bien-pensant que viennent souligner les aventures de Hopper et de ses deux complices (une tortue pessimiste et une moufette maline), c’est à dire l’acceptation de sa propre différence. Hopper le héros, est en effet né avec un corps de lapin, des pieds de poulets, et quelques plumes sur le crane entre ses deux oreilles, qu’il tâche de cacher sous un chapeau façon "Indiana Jones". Un objet qui deviendra d’ailleurs le symbole de sa manière d’assumer sa propre nature, alors qu’il le perdra, puis l’oubliera. Voilà ! On peut donc maintenant passer à ce qui fait l’intérêt de ce sympathique long métrage d’animation : l’aventure, avec un grand A.

Et au-delà des allusions au personnage créé par Steven Spielberg que nous évoquions ci-dessus (notamment énigmes et pièges dans des temples au couronnement ou portes en forme… de hamster) et des personnages secondaires amusants (la moufette et l’usage explosif de ses émanations…), le scénario concocte quelques beaux morceaux de bravoure face à notamment une tribu de cochons tantôt cylindriques tantôt cubiques, aux yeux couverts par leurs oreilles, dont les amoncellements ont bien des usages. Ceux-ci permettent ici une série de scènes à la fois drôles et palpitantes qui exploitent à merveille le concept. Et si l’armée de hamsters vert fluo est aussi stimulante, on sent que ses capacités restent tout de même un peu sous exploitées. Pour autant le film regorge de rebondissements et de bonnes idées (comme le flash-back en version « stop motion »), capables de stimuler l’imagination des aventuriers en herbe.