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MONSTER FAMILY : EN ROUTE POUR L'AVENTURE !

Un film de Holger Tappe

Décevant niveau scénario comme animation

Max, passionné d’inventions, a dérobé en douce la pierre magique qui avait permis à Baba Yaga, sa sorcière de grand mère, de transformer toute la famille en monstres. Alors qu’une petite fille rousse dénommée Mila capture une à une différentes créatures, celui-ci tente de venir en aide à sa grand mère, lors du mariage de celle-ci, alors qu’elle est sur le point d’être enlevée. Redevenue malheureuse, suite à l’échec de ce sauvetage, sa famille est à nouveau transformée en monstres. Ensemble, ils se lancent à la poursuite de Mila…

Monster Family : en route pour l'aventure ! film animation animated movie

Suite du film d’animation britannico-allemand "Happy Family" (aussi titré "Ma famille monstre" ou "Monster Family"), "Monster Family : en route pour l’aventure" a bien du mal à faire comprendre son concept de départ. Transformés en monstres par une sorcière dans le premier volet (2017, inédit en France), la famille l’est en fait lorsqu’elle est malheureuse, et la sorcière est aussi désignée comme étant la grand mère de la famille (?!). Bref, tout cela n'est pas des plus clair, mais la seule donnée nécessaire de départ est surtout le fait qu’ils avaient alors combattu Dracula, jusqu’alors congelé dans son château mi médiéval - mi moderne aux confins de contrées glacées, avant que Mila ne le délivre. N’ayant pas réussi à sauver la grand mère sorcière, kidnappée lors de son mariage, la famille se retrouve donc à nouveau malheureuse, et chacun se transforme : en loup garou pour le fils, en momie pour la fille, en vampire pour la mère, et en créature de Frankenstein pour le père.

Et les voici donc lancés à la poursuite de Mila, fille cachée de deux savants (les Starr) admirés par l’inventif fils de la famille (qui tombe de plus sous son charme, tant qu’à faire léger...), d’abord du côté du écossais au bord du Loch News, puis dans l’Himalaya et les jungles africaines. Les références à toute une mythologie de monstres n’en finissent plus, tout en se mélangeant hasardeusement avec des éléments modernes (du rap pour la momie, du bling-bling pour la tenue du fils, un contexte de cyber-harcèlement vite oublié…) pas forcément tres digestes. Côté animation les images de synthèses restent honorables, même si les détails des décors laissent à désirer. Il devient d’ailleurs frappant de voir le nombre de plans en milieu urbain dans lesquels il n’y a aucun piéton en second plan, ou seulement quelques uns quasi immobiles, la priorité étant donnée en permanence à la circulation automobile comme seul élément d’animation des lieux.

De cette histoire déjà vue qui lorgne sur la série des "Hotel Transylvanie" et "Moi moche et méchant" sans leur arriver à la cheville, on sauvera tout de même quelques éléments amusants, pour les petits comme les grands, avec un père neuneu, une momie qui s’auto-hypnotise, un poisson chasseur qui rétrécit et devient ironiquement une proie, et un Yéti débile et joueur. Et au delà du discours désormais à la mode sur le fait de ne pas être forcément parfait, visant les enfants, les adultes se laisseront aller à une certaine nostalgie, aux rythmes d’une relecture du « Conga » du Miami Sound Machine, ou des envolées du « Human » de The Human League.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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