ARMY OF THIEVES
Oubliez les zombies, préférez ce casse !
Sebastian est un employé de banque à la vie fade et solitaire. Passionné depuis son enfance par les mécanismes des coffres-forts et obsédé par quatre coffres mythiques supposément impénétrables créés par un célèbre serrurier, il n’a en revanche pas l’âme d’un aventurier et n’a jamais rien fait d’illégal. D’ailleurs, il n’a jamais vraiment rien fait de sa vie. Quand une jeune femme lui propose d’intégrer un gang voulant forcer les fameux coffres, son existence est bouleversée à tout jamais et il va pouvoir devenir Ludwig Dieter, le perceur de coffres…
Sortie le 29 octobre 2021 sur Netflix
Bonne nouvelle : il n’est pas forcément nécessaire d’avoir vu cette demi-bouse qu’est "Army of the Dead" pour comprendre et apprécier "Army of Thieves" ! Du coup, vous avez deviné la deuxième bonne nouvelle : cette préquelle est de bien meilleure facture. Si Zack Snyder est bien à la production, c’est son acteur Matthias Schweighöfer qui prend le relai à la réalisation.
Il y a déjà une bonne idée de départ, qui tranche avec les habitudes des franchises : proposer un film d’un genre différent plutôt qu’un autre film de zombie. Nous voici donc embarqués dans la plus pure tradition du film de casse. Le long métrage assume la volonté de nous divertir et, bien qu’ayant un scénario assez mince privilégiant avant tout l’action et l’humour, il a au moins le mérite de proposer quelque chose de plus consistant (n’allons tout de même pas jusqu’à « crédible », évidemment).
Si le récit s’essouffle un peu vers la fin (quand le drame prend le dessus sur la comédie), "Army of Thieves" exploite de bout en bout ses principaux atouts, à savoir sa mise en scène punchy et expressive, sa galerie de personnages hauts en couleur et une partie de son casting. Matthias Schweighöfer se montre impérial devant comme derrière la caméra, incarnant à la perfection un héros geek qui prend de l’épaisseur par rapport à "Army of the Dead" (où il faisait plutôt figure de caution clownesque) et jouant avec bonheur avec certains codes de mise en scène. Du côté des autres personnages, on peut regretter que ceux interprétés par Nathalie Emmanuel et Stuart Martin soient un peu trop lisses, et on a connu Jonathan Cohen plus inspiré, mais il y a de quoi être plus enthousiaste avec les rôles décalés de Ruby O. Fee et Guz Khan. Enfin, la musique co-signée par Hans Zimmer et Steve Mazzaro propose quelques thèmes sympathiques.
Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur