THE KISSING BOOTH 3
Clap de fin
Acceptée dans les deux universités qu’elle a demandées, Elle Evans est face à un dilemme : choisir Berkeley (à San Francisco) pour suivre son inséparable ami Lee comme ils en ont rêvé depuis des années, ou opter pour Harvard (à Boston) pour rejoindre son petit ami Noah qui y étudie depuis un an. Alors qu’elle garde secrète l’information de sa double admission, un été à la fois palpitant et déchirant commence, alors que les parents de Lee et Noah ont décidé de vendre leur maison secondaire où ils ont passé tant de vacances…
Sortie le 11 août 2021 sur Netflix
Après un deuxième volet moins catastrophique que le premier, il ne restait a priori qu’un maigre enjeu narratif à résoudre : quelle université Belle allait-elle choisir et, par conséquent, quel homme de sa vie (son meilleur ami ou son amoureux) allait-elle automatiquement décevoir ? Tenir avec ce seul objectif risquait d’être bien fade donc le scénario agrémente cela de plusieurs développements annexes plus ou moins réussis.
Commençons par le plus emballant : la vente d’une maison de vacances, pleine de souvenirs pour les trois principaux protagonistes, devient un enjeu secondaire pertinent qui résonne avec ce que vit intimement le trio central (la transition ado/adulte, les lieux et les personnes que l’on quitte quand on va faire des études supérieures…). En retrouvant une liste des choses folles qu’ils voulaient faire au moins une fois dans leur vie et en décidant d’accomplir tous ces désirs, les deux amis disent au revoir à leur enfance avec un mélange de nostalgie et de fun. Durant la première partie, le film est donc plutôt cool, drôle et dynamique tout en laissant place à des moments d’émotion. Sans grosses prétentions, le métrage s’avère plaisant, un peu à la manière de "Yes Day". On retiendra par exemple la sympathique course en kart avec les personnages vêtus de costumes de Mario Bros.
Petit à petit, "The Kissing Booth 3" retombe dans sa niaiserie pour ados avec jalousies disproportionnées à la clé, entre autres en faisant revenir le ténébreux Marco et en mettant en scène une néo-belle-mère que la jeune Elle rejette de manière puérile. La dernière partie du film s’effondre ainsi dans les vices lourdingues des deux premiers opus, avec une conclusion qui traînasse. Cet épisode final reste tout de même plus homogène que les précédents et même légèrement plus inspirée par moments. Il est également un peu plus mature sur certains aspects, notamment dans sa façon d’aborder les regrets et les prises de décision difficiles. Certaines répliques font mouche, et plusieurs séquences relèvent le niveau, contrebalançant partiellement les défauts du film. Il était temps que la trilogie se termine mais elle a étonnamment gagné en épaisseur et en qualité au fil des épisodes.
Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur