FREE GUY
Une belle surprise !
Un jour, un employé de banque réalise qu’il n’est qu’un personnage de jeu vidéo. Il décide alors de prendre le contrôle de son existence, et accessoirement de sauver le monde dans lequel il vit…
Guy est un homme simple. Il travaille à la Free City Bank, apprécie les choses simples de la vie comme par exemple prendre un café avec son ami Buddy. Malgré un environnement plutôt hostile, avec de nombreux actes de vandalisme, il ne perd jamais sa joie de vivre et son optimisme. Jusqu’au jour où une femme va débarquer dans sa vie et lui ouvrir les yeux : il n’est qu’un personnage de jeu-vidéo. Pire, il n’en est même pas le héros, mais un simple rôle secondaire, un vulgaire PNJ (personnage non jouable). Outch ! Mais Guy ne va pas se laisser abattre ; désormais conscient de l’artificialité de son existence, il compte bien reprendre son destin en main et résoudre ce chaos qu’il l’entoure.
Croisement improbable entre "Truman Show" et "Ready Player One", "Free Guy" est une comédie d’action pleinement jubilatoire, emmenée par un Ryan Reynolds qui semble s’amuser comme jamais. L’acteur, également producteur, qui portait le projet depuis de nombreuses années ne décevra pas ses fans, réussissant un parfait numéro d’équilibriste entre le spectaculaire et l’humoristique, entre le cool et l’émotion qui vient parfois poindre et surprendre l’audience. Surtout, au-delà de l’excellente prestation des comédiens, le film peut également se vanter d’une mise-en-scène esthétique et dynamique, à l’image du plan séquence initial.
Parenthèse explosive jouissive, le métrage est un petit bijou en son genre, offrant une retranscription des univers vidéoludiques sans jamais tomber dans l’outrance ou le fan service (on sent ici Shawn Levy mieux maîtriser son sujet que Steven Spielberg). Multipliant les références à la pop culture, sans autant en abuser, celles-ci venant intégrer le récit pour des raisons précises, "Free Guy" fait partie de ces films qui, derrière leur apparence de grosse machine hollywoodienne, cache des problématiques plus profondes, comme la critique de la société de consommation, ou des questionnements plus universels (l’amour, l’art, la création, le sens de la vie…). Fun et gentiment loufoque, ce blockbuster est certainement l’un des meilleurs de la cuvée 2021. Peut-être d’autant plus parce que c’est celui qu’on attendait le moins.
Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur