NEWS
Festival
Festival de Cannes 2021 : "Ali and Ava", petit bijou d'émotion venu d'Angleterre
Quinzaine des réalisateurs
ALI AND AVA
de Clio Barnard
avec Adeel Akhtar, Claire Rushbrook, Ellora Torchia, Shaun Thomas...
Notre première impression sur le film :
"Ali and Ava" et le nouveau film de Clio Barnard, réalisatrice remarquée il y a quelques années à la semaine de la critique avec "Le Géant égoïste". D’un côté Ali, d’origine indienne, est en pleine séparation mais ne souhaite pas que sa famille ni le voisinage soit au courant. De l’autre côté, Ava est veuve, déjà grand-mère, et est éducatrice dans l’école où se trouve la nièce d’Ali. De leur rencontre va naître une romance forcément contrariée par leurs communautés, les passés de leurs familles respectives, et leur peur d’être à nouveau blessé.
Disposant aussi d’un terrain de jeu émotionnel ample, impliquant une multitude de personnages, Clio Barnard crée une belle parabole du lien et de la différence en utilisant la musique comme vecteur d'opposition et convergence entre les personnages. Elle capte surtout avec acuité l’énorme palette de jeu de ses deux interprètes principaux, le formidable Adeel Akhtar vu dans "Enola Holmes" et "Confident Royal" et la troublante Claire Rushbrook, actrice principalement de séries télé récemment vue dans "Amonitte", sur lesquels repose l’essentiel de l’émotion générée par le métrage. Attestant d’une profonde connaissance de l’humain, le scénario d' "Ali and Ava" capte ces petits riens qui nous gardent enlisés dans une situation passée, ou nous permettent d'enfin tourner la page.