CONJURING 3 : SOUS L’EMPRISE DU DIABLE
Conjuring en mode mineur
Ed et Lorrain Warren sont engagés pour sauver un enfant d’une possession démoniaque. Mais rien ne va se passer comme prévu, et si le garçon est sauvé, sa famille, et même le couple de démonologues, se retrouvent face à un terrible danger…
Après deux premiers volets réussis, et des films dérivés plus ou moins intéressants ("Annabelle", "La Malédiction de la Dame blanche"), le nouveau volet des aventures du couple Warren sort sur grand écran. La caméra s’intéresse cette fois-ci à l’affaire Arne Cheyenne Johnson, fait divers ayant notamment défrayé la chronique pour être le premier procès où l’accusé a plaidé la possession démoniaque. Bien évidemment, la dimension juridique sera ici reléguée au second plan pour se focaliser sur des faits plus sordides. Car ce n’est pas un seul cas d’exorcisme auquel vont être confrontés les célèbres démonologues, mais bien plusieurs, dont l’origine pourrait être commune.
Si les deux métrages initiaux de James Wan avaient connu un beau succès critique et public, notamment grâce à leur inventivité, cet opus de 2021 est malheureusement le plus mauvais cru de la saga, transformant le film d’horreur jouissif en un simple thriller parsemé de quelques jump scares. Convenu et attendu, "Conjuring 3 : Sous l’emprise du Diable" ne fait que dérouler les grosses ficelles de son scénario, assurant le minimum syndical en termes d’épouvante et se contentant d’enchaîner les séquences classiques d’une telle production sans la moindre recherche esthétique ou narrative. Patrick Wilson et Vera Farmiga assurent le job, le rythme efficace nous prive du sommeil guettant face à cette durée de presque deux heures, et les aficionados du genre devraient même y trouver un certain plaisir. Mais la trilogie "Conjuring" vient définitivement de rentrer dans le rang…
Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur