DEMON SLAYER – KIMETSU NO YAIBA LE FILM - LE TRAIN DE L'INFINI
Tout est question de puissance
Tanjirô, accompagné de Nezuko, Zen’itsu et Inosuke, rejoignent un Pilier de la flamme à bord d’un train, afin de débusquer un démon qui ferait disparaître les voyageurs. Le pilier, Kyôjurô Rengoku, prend sous son aile Tanjirô, et ne tarde pas à débusquer un premier démon. Mais il se peut qu’il y en ait un deuxième à bord…
"Demon Slayer, le film" est l’adaptation pour grand écran de l’univers d’un manga japonais mettant en scène des « pourfendeurs » aux prises avec des démons. Le manga original, "Demon Slayer" (on ne peut être plus explicite : « pourfendeur de démon »), créé par Koyoharu Gotōge, a d’abord donné un anime, dont la première saison mise en scène par Haruo Sotozaki (diffusée en France sur Wakanim.tv) a connu un succès foudroyant. Ce long métrage en est la suite directe, puisque les trois héros (et celle qui les accompagne) découvrent les capacités de leur mentor, et se construit donc à la manière d’un épisode géant de près de deux heures, puisqu’il s’agit de débusquer un démon en particulier, situé à bord d’un train, « Le train de l’infini ».
Commençant avec un vieux maître dans un cimetière, comptant les victimes parmi la sorte de « guilde » des pourfendeurs, il se termine avec un corbeau noir annonçant une nouvelle à tout un tas d’entre eux, prêts à se battre aux prochains épisodes. Une manière d’inclure intelligemment les non-initiés (dont je faisais partie) dans cet univers, sans trop avoir à donner d’explications sur les épisodes précédents, tout en donnant envie au final de découvrir une myriade d’autres personnages, dont on a ici un infime aperçu.
Du point de vue animation, les novices seront sans doute frappés des le début par la simplicité du trait pour les personnages, ceinturés d’un trait de contour plus épais, et le minimum de travail sur les ombres les concernant, ceux-ci contrastant avec la finesse de détail des décors (les feuillages de la première image...) où l’utilisation de la 3D pour les mouvements du train ou ses rangées de fauteuils. Emporté dans cet univers mystérieux, entre mouvements codifiés à base des 5 souffles élémentaires, rêveries féeriques incluant les traumas de chacun, et simplifications subites des traits de visages en fonction des réactions (de colère, de honte, de surprise…), on se passionne pour la roublardise d’un démon filiforme à la main flanquée d’une bouche et d’yeux, et les épreuves qui attendent les personnages. Si les combats sont efficaces et réellement immersifs, seule la scène finale, certes clé, mais dénotant un peu pour les non initiés, semble donner dans une réelle surenchère. Mais pas de quoi nous décourager à l’idée de découvrir le reste de la série, et pourquoi pas les prochains films.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur