Festival Que du feu 2024 encart

PALM SPRINGS

Un film de Max Barbakow

Une délicieuse comédie, bourrée de surprises

Nyles est l’un des invités du mariage de la soeur de Sara, Tala, avec Abe, dans une villa de Palm Springs. En couple mais blasé, il finit par faire l’amour avec elle aux portes du désert, alors que sa copine s’envoie en l’air avec un autre. Poursuivi par un homme qui lui tire soudainement des flèches dessus, Nyles se réfugie dans une grotte, dans laquelle Sara le suit, bien algré lui. Et le lendemain, Nyles et Sara se réveillent tous deux au début de la même journée, comme si le mariage n’avait jamais eu lieu…

Sortie le 12 février sur Amazon Prime Vidéo

A la question, comment referait-on les choses si on pouvait revivre la même journée, le fameux "Un jour sans fin" (1993), avec le duo Bill Murray / Andie MacDowell, répondait déjà partiellement, dans une variation hivernale de la boucle spatio-temporelle, l’objectif étant pour les deux adultes de se connaître réellement l’un l’autre. Plus orienté comédie délurée, "Palm Springs" reprend le même principe, enfermant ses deux personnages, qui se sont cependant rapproché dès le premier soir, dans une journée de mariage, cette fois-ci ensoleillée, où l’objectif est de retrouver sa trajectoire temporelle. Mais les deux films ont un point en commun, certes adopté de manière différente : examiner le fin fond de l’ennui et les multiples possibilités que donne une apparente vie éternelle.

Nous sommes le 9 novembre dans cet oasis de Californie, situé aux portes du désert, à proximité du parc national Joshua Tree. Dès les premières minutes, le duo de protagonistes fonctionne, notamment grâce à l’épatant numéro de Andy Samberg en invité dilettante, à l’aise dans son discours apparemment improvisé comme dans son jeu de danseur mystérieux. Mais c’est une fois plongés dans la boucle infinie de cette journée sensée être festive, que les surprises vont s’enchaîner à vive allure, le metteur en scène profitant du montage pour conter leur journée en parallèle et revenir sur certains moments clés.

L’apparition de J.K. Simmons en tireur décochant des flèches à tour de bras sur Nyles (un vrai moment surréaliste), la tristesse initiale de Sara, tout cela trouvera réponse au cœur d’un scénario intelligent, qui met ses personnages face à la possibilité de prendre d’expérimenter tout ce qui lui passe par la tête, de prendre des risques insensés, voire même de ressusciter. Joyeusement méchant par moments (voir le traitement de la copine adultère…), délirant à d’autres (et si on gâchait le mariage...), "Palm Springs" pousse le bouchon assez loin, mais sait trouver aussi ses moments romantiques et ses accalmies. Un film nommé dans la catégorie meilleure comédie aux Golden Globes, qui a résolument de quoi égayer nos soirées confinées, dans cette période où chaque jour ressemble aussi au précédent.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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