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EN PASSANT PÉCHO

Un film de Julien Royal

À ne pas pécho sur Netflix !

Hedi et Cokeman sont deux petits dealers qui passent plus de temps à arnaquer des gosses que de se faire véritablement de la thune. Mais lorsque la sœur du premier se marie avec un baron de la drogue, ils y voient enfin l’opportunité de se lancer dans la cour des grands. Mais comme toujours avec eux, rien ne va se passer comme prévu…

Sortie le 10 février 2021 sur Netflix

Avec son énorme succès sur YouTube (près de 40 millions de visionnages au global), il n’était absolument pas étonnant de découvrir que la suite de la websérie "En passant pécho" prendrait le chemin de Netflix. Et s’il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas reprocher à ce premier long métrage, c’est d’avoir adopté un ton plus consensuel pour son passage chez le géant du streaming. Cette tonalité si particulière, survitaminée, bourrée de mimiques et de surjeu, constitue à la fois la force de ce stoner movie à la française, mais aussi sa plus grande faiblesse, rendant l’ensemble complètement indigeste pour celui qui n’aurait pas été initié à ce type d’humour.

Comme souvent dans ce genre de production, l’intrigue ne sert que de prétexte à une succession de saynètes humoristiques, enchaînées sans grand souci de continuité narrative. Ici, Hedi et Cokeman sont deux dealers en galère, dont les seuls clients sont des gamins qu’ils arrivent à arnaquer. Jusqu’à ce qu’une opportunité se présente à eux, grâce à Arsène Van Gluten, un baron de la drogue, un vrai, un de ceux qui ne comptent qu’en kilos. Problème : le plan va se dérouler avec beaucoup d’accrocs, enfonçant les deux grands ados dans une spirale improbable de rebondissements flirtant régulièrement avec la vulgarité. Là où les vannes pouvaient avoir du sens sur quelques minutes d’un format sériel court, la longueur du film transforme toutes les velléités comiques en de la simple grossièreté, gratuite et donc sans intérêt. L’objet cinématographique qui est en découle est ainsi à réserver aux afficionados de la première heure, les autres risquant surtout d’être consternés par ce spectacle jamais au niveau. Le plus drôle reste alors d’imaginer les prestigieux parents du réalisateur, Julien Royal (son nom est un indice clé), découvrir la première réalisation de leur progéniture…

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

COMMENTAIRES

aiguisé

lundi 22 novembre - 6h03

Si un amateur étranger du cinéma en général, de la culture française d’avant tombait dessus par mégarde il irait faire des prières pour se lamenter sur le sort de notre pays qui se rabaissent à un tel niveau de nullité que ça en devient catastrophique. Sauve qui peut !

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