Festival Que du feu 2024 encart

THE MORTUARY COLLECTION

Un film de Ryan Spindell

Un vrai petit plaisir

Un vieux croque mort fait passer un entretien à une jeune femme pour un poste dans son officine. Bon orateur, l’important pour lui est qu’une histoire soit bien racontée, surtout celles des morts. Au fil de la visite des lieux, il raconte différentes histoires horrifiques à la candidate qui le met au défit de faire mieux à chaque fois…

The Mortuary Collection film movie

Après une introduction façon maison hantée, où un jeune garçon gravit d’immenses escaliers et se retrouve face à un manoir occupé par un vieux conseiller funéraire, ravi de l’effrayer, "The Mortuary Collection" se présente comme une sorte de film à sketches, doté d’un solide fil rouge permettant à la fois la découverte du funérarium et l’explication de la mort d’un enfant, dont l’enterrement sert d’introduction au métier du vieil homme. Orateur hors pairs, l’oraison prononcée initialement comme la première histoire qu’il raconte, donnent le ton du recueil : un humour affirmé, à la fois noir et faussement moral.

Quatre récits vont ainsi se succéder, histoire de se faire peur et de réfléchir à la différence de châtiment des méchants, dans les contes et dans la vie réelle. Le premier segment, avec une voleuse coincée aux toilettes et s’avérant trop curieuse, est la fois simple et terriblement efficace, surfant sur le thème du monstre dans le placard. Le second aborde les traditions viriles des confréries, en révélant des conséquences inattendues pour un étudiant peu enclin à utiliser les capotes qu’il prône pourtant lui même lors de sensibilisations. Sa conclusion explosive devrait en ravir plus d’uns ou unes. Le troisième propose un conte un peu trop moral sur les liens éternels du mariage, alors qu’un homme est tenté d’éliminer son épouse malade. Un segment aux effets spéciaux réussis, particulièrement efficace, prenant la forme d’un ironique enchaînement de malchances pour cet homme.

Enfin la dernière histoire se présente à la manière d’un twist final et propose une variation sur le thème de la babysitter tueuse, dévoilant au passage la tant attendue mort du jeune garçon enterré au début. Si les effets spéciaux, sur la fin, tournent un peu au kitsch, on ne boudera cependant pas notre plaisir face à cette sucrerie, à la cohérence d’ensemble bien réelle.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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