UN NOËL EXTRA
Un petit conte lorgnant sur l’univers burtonien
A force de cupidité, les Klepts ont tout pillé et perdu toutes leurs couleurs. Souhaitant s’en prendre à la terre, ils envoient X, le plus petit d’entre eux, désireux de faire ses preuves, au pôle nord, afin qu’il y installe le Gyrothron…
Sortie le 20 novembre 2020 sur Netflix
Accompagné d’une voix-off grave et rassurante, ce conte de Noël mêle invasion par de dangereux aliens pilleurs de ressources et préparatifs de Noël dans la ville d’un père-noël des plus progressistes. Doté d’un humour légèrement méchant, ce moyen métrage tourné en Stop motion (Stephen Chiodo a été marionnettiste en chef sur "Team America") devrait séduire aussi bien petits que grands. Les manigances du petit Alien amènent ainsi quelques gags sympathiques, tout comme les velléités novatrices du père-noël entraînent quelques protestations de rennes potentiellement remplacés par la technologie moderne.
Sans trop en faire, le scénario amène doucement les bienfaits du partage face à la possession, et le côté « chaleur de Noël » au travers des symboliques variations de couleur des aliens. Il affiche aussi un personnage secondaire amusant avec le robot multi-tâches qui accompagne l’extra-terrestre dans sa mission. Reste que l’aspect des créatures, telles la « suprême leadeuse », ne sont pas sans évoquer l’univers de Tim Burton, qu’il s’agisse de "L’étrange Noël de Mr Jack", des "Noces funèbres" ou de son court-métrage "Vincent" (1982), sur lequel Stephen Chodio était justement responsable de l'animation. Incapable de trouver les fonds pour monter la version long métrage, devenu un livre co-signé par les frères Chodio, "Un Noël Extra" méritait bien quelques années d’attente.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur