GREENLAND - LE DERNIER REFUGE
Ma famille ma bataille
La comète Clarke s’approche de la Terre et doit se désintégrer dans l’atmosphère. Mais John Garrity, un architecte, reçoit sur son portable un appel présidentiel lui indiquant qu’il doit se rendre avec sa femme Allison et son fils Nathan dans un aérodrome militaire afin d’être emmené dans un bunker à la localisation secrète. Commence alors une course contre la montre pour la famille Garrity, avant l’impact d’une partie de la comète prévue dans 48h…
À chaque année son Gerard Butler movie, après "La Chute du président" l'année dernière et "Hunter killer" en 2018 place cette année "Greenland- Le dernier refuge", qui arrive sur nos écrans en cet été si particulier.
Quand on parle de comète, les deux films qui nous viennent à l'esprit sont "Armageddon" de Michael Bay et "Deep impact" de Mimi Lender, tous deux sortis la même année. S'ils ont comme point commun d'avoir comme thème l'humanité face à la possible destruction de la Terre par un astéroïde/une comète, ici nous sommes rapidement prévenus : un morceau de la comète s'écrasera bien sur Terre, aucune mission spatiale pour le détruire n'est mise sur pied et il ne sera pas question de nous offrir des destins croisés face à cette fin du monde.
Ce qui intéresse le réalisateur c'est la survie d'une famille américaine qui devra surmonter des embûches en tous genres afin d'atteindre l'abri qui lui est promis. Point de multiples destins de personnages touchés par cet apocalypse, seulement le combat de trois membres de la même famille afin d'arriver tous ensemble à l'endroit sensé les protéger. L'ensemble est immersif et on suit pas à pas cette famille affrontant de multiples événements qui les marqueront. Le scénario se révèle par moment plutôt malin, dans la tournure de certains événements et regorge de quelques bonnes idées, à l'image de la façon dont la famille apprend qu'elle a été choisie pour survivre, ou encore le fait qu'une bonne partie des personnages qui aident la famille sont issus des minorités afro-américaine ou hispanique, au contraire de l'américain blanc qui devient la plupart du temps source de danger.
"Greenland" est un divertissement simple, sans superflu et efficace dans ce qu'il propose, doté d’un casting sans esbroufe porté par un Gerard Butler plutôt sobre : un blockbuster estival de classe B qui s'assume comme tel. Cependant, ces bons points ne nous font pas oublier que le scénario ne contourne pas certains clichés de ce genre de production (la visite au grand-père, les voisins qui proposent d'emmener leur enfant afin de le sauver, la fuite en pick-up....) et demeure dans un territoire connu. De même avec les dernières minutes entre flash-back émotionnel et happy-end étiré, qui sont l'un des points noir du film, tout comme l'unique séquence de bagarre (il en faut bien une, les gens sont prêts à tout pour survivre au moment de l'apocalypse !) où le montage haché couplé à une sous-exposition de la scène, la rendent illisible. Enfin, le manque de budget se fait un peu ressentir au niveau des effets spéciaux numériques (si vous souhaitez voir de grosses scènes de destruction de villes dans une orgie d'effets numérique vous serez potentiellement déçu).
"Greenland" n'est donc pas le blockbuster de l'année et sa sortie ne constituera pas une date à marquer dans l'histoire du film catastrophe, mais il demeure un honnête divertissement estival.
Kevin GueydanEnvoyer un message au rédacteur