TUTTO IL MIO FOLLE AMORE
Sur la route de l’émotion
Au retour inattendu de son père, Vincent, un jeune homme atteint d’autisme, décide de s’enfuir pour le retrouver. Démarre alors un road-trip entre père et fils…
L’oscarisé Gabriele Salvatores ("Mediterraneo") a posé ses valises et son projecteur à la Mostra de Venise 2019 pour dévoiler son nouveau film "Tutto il moi folle amore", adapté de l’histoire vraie d’un père et son fils atteint d’un profond trouble de la personnalité, s’engageant dans un road-trip. Mené par un excellent casting d’acteurs et d’actrices, tous plus talentueux les uns que les autres, le film se veut avant tout une ode à la joie et au bonheur, à travers un voyage initiatique empli d’espoir. Pour ce faire, Salvatores expédie assez rapidement le premier acte afin de s’attarder sur ce qui l’intéresse vraiment, à savoir comment Vincent et Willy vont peu à peu apprendre à se connaître et rattraper le temps perdu.
Véritable dernière bouffée d’air frais du festival avant sa clôture, le film délivre une palette d’émotions au spectateur assez forte et varié, allant du drame à la comédie, en passant par quelques moments de tension. Ce qui marque surtout, ce sont les petites touches de sincérité parsemées ici et là. Des éléments pas si importants et ne faisant pas vraiment avancer l’histoire, mais qui permettent au film de se poser et de paraître d’autant plus authentique aux yeux du public, comme par exemple avec le gag du dessin ou encore le nez en plastique. En bref, "Tutto il moi folle amore" fait partie de ces films assez classiques en soi, assez simples, mais très bien maîtrisés et extrêmement touchants, qui se vivent plus qu’ils ne s’expliquent. Une très belle réussite.
Ray LamajEnvoyer un message au rédacteur