MIGNONNES
De bien troubles limites
Amy, 11 ans, un petit frère, remarque que sa mère laisse une chambre vide dans leur appartement. Observant un groupe de quatre jeunes filles s’entraîner à des chorégraphies, elle met le T-shirt trop court de son petit frère, afin de les approcher. Elle s’initie alors à la danse et commence à devenir amie avec l’une d’entre elle, Angelica, qui est en fait une de ses voisines…
Jess, Coumba, Angelica et Yasmine sont les quatre filles que la jeune Amy, 11 ans, va prendre en modèle, s’identifiant à elles et tentant d’intégrer leur groupe, quitte à dépasser certaines limites. Contrainte entre ses camarades de classe de 6ème, qu’elle semble trouver bien fades et une vie familiale qui semble se briser en éclat, sans qu’elle puisse rien y faire, ce personnage d’écolière en pleine définition de son caractère, comme de sa féminité, est des plus réussis.
"Mignonnes", découvert au Festival de Berlin 2020 dans la section Generation KPlus (et récompensé par une mention spéciale) aborde en effet avec finesse ces thèmes délicats comme la condition de la femme, l’impact humain de certaines traditions, ou l’hyper sexualisation des adolescentes. Entre recherche d’amitié, superficialité d’une société consumériste, importance de l’image et des apparences, sa petite héroïne cherche à se frayer un chemin. Une sorte de conte cruel sur l’apprentissage des limites entre malhonnêteté et respect, entre indécence et dignité, qui évite tout aspect manichéen.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteurBANDE ANNONCE
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UNO DOS BUrriTO!!!! TACO TACO
dimanche 20 septembre - 7h15