Festival Que du feu 2024 encart

FREM

Un film de Viera Čákanyová

Des images inédites, pour un documentaire peu facile d’accès

Un voyage au cœur des glaces et de la banquise, afin d’illustrer l’empreinte de l’Homme et le dérèglement climatique…

FREM film image

Un petit conseil d’entrée, pour ceux qui décideront de tenter l’aventure : il vaut la peine de dépasser les sept premières minutes de "FREM", afin de profiter d’une approche contemplative inédite. En effet, avant un film résolument ouvert et aérien, centré sur glaciers, banquises et étendues enneigées, l’introduction n’est à vrai dire pas très engageante. L’introduction montre en effet des vidéos familiales de bord de mer, la voix-off déclarant qu’elles vont finalement constituer un témoignage de choses qui n’existeront peut-être plus bientôt, du fait du dérèglement climatique. Dans la même idée se trouve ensuite un montage à la limite du supportable, dévoilant végétations et forêts, la voix humaine disparaissant, au final, comme brouillée ou répétitive.

Puis arrive le cœur du métrage, entièrement tourné à l’aide de drones qui évoluent au-dessus des paysages, rejoignant ponctuellement quelques animaux (phoques, manchots, baleines...) qu’ils approchent comme rarement. Observant les traces d’une humanité réduite à peau de chagrin, le film assène son message sur l’évolution des lieux comme sur l’extinction, passée ou à venir. Accompagnées d’une respiration continue, de bruits de commande de l’engin, mais aussi de sons captés çà et là plus ou moins déformés, ces images frappent autant qu’elles fascinent. Et l’imaginaire, du passé comme du futur, s’invite lors de bugs d’affichages, ouvrant des failles sur l’époque d’une plaine emplie de dinosaures ou sur l’espace... sans l’homme. Une expérience qui demande certes de se laisser aller à son rythme, mais qui mérite le détour.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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