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MERVEILLES À MONTFERMEIL

Un film de Jeanne Balibar

Un humour qui rate le coche

À Montfermeil, un nouveau conseil municipal se met en place, avec une mairesse à sa tête, Emmanuelle Joly. L’occasion d’expérimenter de nouvelles méthodes, même pour le couple formé par Joëlle et Kamel, en instance de divorce et membres de l’équipe…

Merveilles à Montfermeil film image

Débutant sur une assez hallucinante scène dans le cabinet d’une avocate, où un couple se déchire dans deux langues différentes face à une juriste désabusée, "Merveilles à Montfermeil" adopte d’emblée un ton décalé, qui sied parfaitement à l’actrice Jeanne Balibar et à son compagnon de jeu Ramzy Bedia. S’en suit une découverte plutôt sympathique et intrigante d’une nouvelle équipe municipale, avec ses aspects amateurs et ses étranges méthodes (linguistiques comme relaxantes…), au cœur de laquelle le couple en pleine séparation s’inscrit en agitateur.

Malheureusement le soufflé retombe très vite, malgré le beau casting, et le discours sous-jacent sur la mixité, le vivre ensemble, la qualité de vie ou le combat contre la spéculation immobilière. L’absurdité est certes par moment au rendez-vous (l’instauration d’une journée du kilt et d’autres célébrations, la tenue façon « bourgeoise du 16e » de Balibar…), mais pour son second long métrage en tant que réalisatrice (après "Par exemple, Electre" en 2012), les gags récurrents et une interminable fête finale auront raison même des fans de son personnage lunaire dans "Va savoir" de Jacques Rivette, auquel on pense en quasi permanence ici.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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