VIC LE VIKING
Entre légende, références et mode
Vic, jeune Viking, voudrait bien prouvé qu’il est un vaillant guerrier. Mais étant relativement chétif, c’est sa malice qui lui sert d’arme. Lors d’un concours de tir à l’arc, il invente d’ailleurs l’arbalète, mais perd face à un mystérieux jeune homme blond venu de l’extérieur. Découvrant les pouvoirs d’une épée ramenée par son père, capable de changer tout en or, il provoque la bataille entre les hommes, qui se termine lorsque sa mère se retrouve figée dans le métal doré. Un vaisseau va alors être affrété pour atteindre une île mythique du Nord et tenter de briser le sortilège…
Produit par Studio 100 Animation, comme la série télévisée récente, basée sur les livres de Runer Jonsson, "Vic le Viking" est un récit d’aventures qui rappellera forcément des souvenirs aux quarantenaires. En effet, la série télé initiale date des années 70, et si certains codes en sont repris (les frottements du nez pour trouver une idée et le jaillissement d’étoiles qui l’accompagne…), le ton est ici plus aventureux (époque oblige) et la technique d’animation plus moderne (images de synthèses).
On saluera au passages les efforts faits sur l’animation des chevelures et autres poils, ainsi que les variations dans le mode de narration animée (la légende de l’épée d’Odin est racontée en voix-off, à l’aide d’une séquence en 2D plutôt élégante. Certaines influences sont cependant sans doute à rechercher du côté d’Asterix (le barde devenu tentative de personnage comique, les nuages de poussière lors de bagarres…), mais l’aventure et le dépaysement sont bien au rendez-vous. Les plus petits se régaleront sans doute lors de la scène de déguisement dans une sorte de cabaret, ou de la bataille traditionnelle contre Zven le pirate. Mais certaines options, comme les choix musicaux anachroniques et modes, difficilement supportables, empêcheront le film de sortir du lot d’une animation européenne un peu formatée.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur