SAMSAM
Un univers séduisant, riche en découvertes
Sur la Samplanète, SamSam est le fils de deux super-héros. Inscrit à l’école des héros cosmiques, il se désespère de ne pas encore avoir trouvé son premier pouvoir. Doté d’un masque rouge et d’une cape, il part rejoindre ses camarades, accompagné de son doudou SamNounours, lui aussi masqué, pour jouer avec une sorte de ballon électronique. Mais sur la planète voisine, la fille du dictateur Marchel, qui déteste les enfants, enfreint les règles, dépassant les limites du périmètre de sécurité pour se rendre à la même école que SamSam. Tous deux vont tenter de devenir amis…
Adaptant la série animée (elle même tirée de la bande dessinée publiée dans Pomme d’Api), "SamSam" vaut à la fois pour son récit centré sur l’amitié et sur l’absurde haine des enfants développée par un tyran ridicule (une sorte de flageolet sur pattes ayant un nez en forme de trompette), et pour son univers coloré et original. Dès le début, l’ambiance inspire, malgré les tensions entre deux peuples (les habitants de la Samplanète, plutôt pacifistes) et ceux de March (plutôt militaires et belliqueux), une certaine harmonie. Un petit vaisseau passe en fond pour allumer le soleil à la manière d’un interrupteur, les décors de la ville sont certes biscornus mais dans des teintes harmonieuses et douces, entre beige et marron, tandis que quelques dessins 2D viennent agrémenter le fond de perspective.
Récit d’aventures galactiques avec un héros qui fait forcément penser à l’un des "Indestructibles" (il ignore toujours quels sont son ou ses pouvoirs… comme les parents de chez Pixar ignorent ceux que va développer leur petit dernier), le scénario est en fait orienté dans de nombreuses dimensions, vers le fait de grandir. SamSam doit ainsi gagner sa « première étoile » en trouvant son premier don. Les monstres inventés sur la planète March répondent au doux noms de « Pipiolis », « Quipic » ou « Quifépeur »… donnant chacun lieu à quelques gags sympathiques. Et les inquiétudes des enfants s’incarnent dans l’intrigue elle-même, comme la peur de ne pas avoir d’ami pour la princesse Méga. Il émane du coup de ces aventures hors normes, une certaine tendresse, à hauteur d’enfants découvrant une forme d’indépendance.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur