Festival Que du feu 2024 encart

LE CHAR ET L'OLIVIER

Un film de Roland Nurier

Une certaine lutte contre la parole unique

Un regard sur l’histoire de la Palestine, au travers de témoignages d’experts, historiens, juristes en droit international, visant à expliquer les tensions et luttes actuelles…

Le char et l'olivier film documentaire image

Débutant sur un rappel du caractère géographique de la Palestine, ce documentaire engagé, tente notamment dès son introduction de définir le Sionisme, comme mouvement pour la création d’un État juif, en venant rapidement sur sa principale théorie : celle du remplacement d’un peuple par un autre. S’en suit un générique sur fond de chanson, avant de mêler animation noir et blanc, interviews et images d’archives ou contemporaines, pour défendre son point de vue, mêlant irrespect des règles internationales, questionnant une possible situation d’Apartheid en cours d’installation, et pointant surtout la volonté de faire taire opposants ou discours critiques sur Israël.

"Le char et l’olivier" tente de centrer son discours, sur la souffrance d’un peuple, justifiant son droit au retour, notamment par une image frappante de départ, celle du « jeu des chaises musicales ». Et il faut bien reconnaître que les arguments sont nombreux, mettant notamment en avant la situation d’embargo vécue à Gaza, la paupérisation galopante engendrée par l’isolement, les problèmes de mobilité, l’exil qui perdure pour nombre de Palestiniens, les détentions provisoires qui durent, l’installation récurrente de colons en territoire, la destruction de maisons ou villages…

Cependant, on pourra reprocher au film de Roland Nurier un manque flagrant de contre-point, donnant une seule et unique vision de l’Histoire de la Palestine, et s’attachant même dans une partie à justifier cette posture par une attitude similaire du camp adverse. Et le spectateur ne peut alors s’empêcher de se dire que malheureusement, la perspective de dialogue reste bien mince, d’un côté comme de l’autre. Formellement les transitions vers les interviews, à la manière de sauts d’images télé, sont assez malvenues et répétitives. Au final, "Le char et l’olivier" est un film enclin à la polémique, mais dont le discours sur l’instrumentation de l’anti-sémitisme afin d’empêcher toute critique de la politique d’Israël, semble rencontrer un certain écho dans l’actualité et le jeu politique international.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

BANDE ANNONCE

COMMENTAIRES

Dep

mercredi 6 mars - 3h46

Une vérité qui dérange. Je n'ai rien d'autre à dire.

Gaston

mercredi 22 janvier - 8h58

Effectivement , ce film met en évidence les origines de la colonisation de la Palestine , qui d'ailleurs n'a jamais cessé de progresser, en s'appuyant sur des images , des documents d'archives et des interviews incontestables.

On voit bien que la situation n'est pas celle d'un conflit israélo-palestinien mais d'une spoliation, de l'expulsion et/ou de l'asservissement d'un peuple qui furent maintes fois condamnés par les Nations Unies

Estelle

mercredi 11 décembre - 7h16

Bonsoir,
J'ai vu ce documentaire en avant-première et ai eu l'occasion d'assister à un échange entre les spectateurs et le réalisateur ainsi que 2 journalistes ayant participé au documentaire.
Je ne comprends pas votre approche dans votre critique. En effet, il me semble que vous avez oublié que ce documentaire explique des faits historiques, se base sur des discours et archives. D'autre part, vous omettez de citer que des associations telles que l'Union Juive Française pour la Paix ont pris la parole dans ce documentaire. De mon point de vue, votre critique ne reflète pas le documentaire.

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