IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'EST
Dans la Russie contemporaine...
Dans le village de Troubtchevsk vivent deux familles voisines, familles qui se trouvent quelque peu malmenées par une histoire d’adultère…
Malgré son titre, "Il était une fois dans l’Est" n’est pas un conte ou une fable, ou pour les films partageant ce même titre, une grande fresque cinématographique. Bien au contraire, il s’agit d’une toute petite chronique sociale, centrée sur deux familles dans la Russie rurale contemporaine.
Utilisant une stratégie assez inédite pour se fixer des rendez-vous galants, une voisine et un voisin, se retrouvent dans le camion de ce dernier et se servent des déplacements professionnels de l’un et de l’autre pour vivre leur aventure. Laissant ainsi mari, femme et enfants à la maison. Cette idylle routinière fonctionnait parfaitement bien jusqu’à ce qu’elle veuille plus de lui, qu’il quitte sa femme et qu’ils s’installent ensemble.
Les quatre personnages qui composent cette histoire ont chacun leur propre existence, très individuelle. Ainsi, leur comportement de couple, et les clichés qu’ils véhiculent, ne sont pas très saisissants pour le spectateur qui observe ce vaudeville d’assez loin et avec assez peu d’empathie. Aucun des personnages n’est en effet vraiment développé et les motivations de chacun sont plus génériques qu’incarnées. Une femme veut sa liberté et vivre une romance, elle se lasse une fois qu’elle comprend que son amant est assez lâche et ne peut se résoudre à quitter sa femme, alors que de son côté elle a franchi le pas et a brisé le cœur d’un mari qui l’aime. Tamara, la femme du camionneur, ne dépasse pas vraiment son statut de femme éperdue, désespérée par la trahison de son mari. Leur fils ne sort pas non plus des clichés attendus dans ce genre de situation quand il va, sur la moto d’un ami, casser la vitre de la nouvelle maison de son père et de sa compagne.
Deux scènes sauvent cependant ce film de son manque d’originalité : une scène de danse de Kristina Shnaider, saisissante de féminité malgré un physique loin des canons de beauté, et la répétition d’une scène de famille chez le camionneur, seul moment comique du film.
Thomas ChapelleEnvoyer un message au rédacteur