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Festival
Festival de Cannes 2019 : "Mektoub my love : intermezzo", l'inutile second volet de la trilogie d'Abdelatif Kechiche
Compétition
MEKTOUB MY LOVE : INTERMEZZO
d'Abdelatif Kechiche
avec Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Salim Kechiouche...
Nombreux étaient les festivaliers à attendre impatiemment le second volet de la trilogie d'Abdelatif Kechiche, palme d'or pour "La vie d'Adèle", consacré à la jeunesse des années 90 et ses élans de liberté. Malheureusement, le premier volet, lumineux et sensuel, fait place à un étalage vulgaire de croupes certes pulpeuses, mais se trémoussant en vain durant 2h50 de scène de boite de nuit hypnotiques mais bien peu utiles. En effet, après une scène de 40 minutes sur la plage qui a le mérite de réintroduire chacun des personnages, ainsi que la nouvelle venue du groupe, une jeune parisienne, les enjeux s'avèrent bien minimaux et à peine évoqués, les obsessions pour les culs passant devant tout le reste.
Si l'on passe sur le cunilingus de 13 minutes, signe du désarroi d'une héroïne qui ne sait plus dans quelle direction aller, on est beaucoup plus étonné par l'absence de tension du film, due à la mise en scène paresseuse de Kechiche, qui hormis quelques gros plans de danse lorsque la chaleur des corps se fait sentir, se contente de plans interminables sur les filles agrippées à leur barre de poll dance, dans un cadrage évitant soigneusement de montrer la foule (ou son absence) de la boite de nuit. Certes l'effet de bande de jeunes existe à l'écran, mais l'ennui est aussi au rendez vous.