TANGUY, LE RETOUR
Filon bientôt épuisé
Tanguy revient au bercail 16 ans après avoir quitté le foyer familial. Sa femme l’a quitté, et il est de retour de Chine, avec sa fille Zhu, souhaitant s’installer quelques jours chez ses parents, afin d’y voir plus clair. Ses parents, Paul et Edith cajolent leur fils afin qu’il rebondisse après cette rupture et reprenne son envol…
Étienne Chatiliez signe donc 16 ans après, cette suite de "Tanguy", portée par son trio du départ. Il retente une comédie sur le thème de l'enfant qui ne quitte plus le foyer, avec cette fois-ci un fils de 44 ans affublé de sa fille. Le film tarde à prendre son rythme, du fait de situations extravagantes. Et si le spectateur prendra du plaisir à retrouver les effroyables parents interprétés par André Dussollier et Sabine Azéma, on regrettera cependant l’utilisation de deux gags récurrents, entre tics liés à l’incontinence de l’homme et retours gastriques de la femme.
Creusant le filon du premier opus, le plat semble déjà entamé et l’effet de surprise n'est pas de la partie. Les pièges mise en place par les parents semblent déjà connus et sans grande originalité. Et la peinture des retraités bourgeois parisiens fait penser à la famille Le Quesnoy de son film "La vie est un long fleuve tranquille". La farce agace donc vite le spectateur, par son manque de piquant et de nouveauté.
Reste le personnage de Tanguy, qui agace toujours autant, et quelques amusantes et loufoques citations de Confucius, au sein d’un scénario très peu novateur. Un film qui restera en dessous des attentes du public.
David BrejonEnvoyer un message au rédacteur