A RUSSIAN YOUTH
Bravoure
Première guerre mondiale. Aleksey, un très jeune soldat, se fait charrier par ses camarades. Installé dans les tranchées avec son régiment, il devient aveugle suite au premier bombardement et à l’utilisation de gaz de combat. Mais en aucun il ne veut qu’on le renvoie chez lui…
Photo à gros grain, orchestre qui joue la musique de Rachmaninoff en parallèle, dans les moments dramatiques du début et de la fin, "A Russian Youth", produit par Alexandre Sokurov, premier film signé Alexander Zolotukhin paraît de facture expérimentale. Mélangeant aussi dialogues des soldats et indications du chef d'orchestre, le long métrage revêt cependant peu à peu un aspect narratif plus clair, une fois son héros devenu aveugle.
Comme le soldat trouvant sa place progressivement dans la troupe, malgré quelques brimades, la musique semble, elle aussi, trouver son rythme. Avec un sens du cadre certain, Zolotukhin promène sa caméra sur un front chaotique et joue avec les lignes verticales (les arbres dans le vent, des bandages qui sèchent…), donnant à voir patriotisme et insouciance face au danger. Essai d'une heure dix seulement, "A russian youth" séduit par l’adoption d’un aspect indéniablement suranné pour raconter l’élan slave durant la première guerre.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur