MON MEILLEUR AMI
Un "coming of age" movie plutôt banal
Une famille argentine vivant dans une petite ville de Patagonie, décide d’accueillir Caito, fils d’un ami à eux. Partageant sa chambre avec le plus grand fils de la famille, Lorenzo, celui-ci travaille sur un chantier le jour, et sanglote souvent la nuit. Tous deux deviendront vite complices, faisant le mur la nuit pour aller boire un coup et jouer au billard…
Les films de passage à l'âge adulte (ou "coming of age" movies) sont légions, surtout depuis quelques années quand il s'agit d'aborder l'éveil à la sexualité et l'idée de trouver sa voie ou sa propre identité (voir "Beautiful Thing" pour un classique, ou "Heartstone" plus récemment...). "Mon meilleur ami", s'il ne manque pas de charme, notamment du fait des paysages et lumières de Patagonie, arrive donc un peu après la bataille et n'ajoute pas grand chose à la thématique.
Débutant autour du fonctionnement local de la vie des ados, entre rituel du foot, draguouille, filles accrocs aux selfies et garçons qui jouent de la guitare, l'insouciance et l'inconsistance amoureuse de dessine en contraste avec l'attitude responsable des parents. Si l'apprentissage de la complicité et des sentiments est décrit à la fois avec distance et douceur, "Mon meilleur ami" affiche tout de même une certaine amertume, jouant sur le pourquoi de la présence de Caito, autant que sur les hésitations de Lorenzo.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur