MANGO
Un film pour les petits, qui ne fera pas réfléchir les grands
Mango, pour sauver sa mine, doit gagner la coupe du monde de football. Mais Mango est un enfant, et pire encore, c’est une taupe. Et tout le monde sait que les taupes ne jouent pas au football…
"Mango" va amuser les petits sans vraiment distraire les grands. Tous les grands thèmes sont là : accepter l’héritage des parents, combattre les préjugés, sauvegarder sa terre, l’importance de l’amitié, etc. Ils sont bien amenés, même si le scénario est un peu poussif et repose sur la crédulité des enfants pour justifier d’actions dont la logique et la chronologie sont douteuses.
La séquence d’entraînement et le passage en accéléré de la coupe du monde sont sans doute les moments les plus réussis du film. Ils ont du rythme et la musique vient efficacement soutenir l’animation. Quelques nouveautés voient le jour : le groupe d’ami est paritaire et la personne la plus débrouillarde est une jeune blaireau. La mère de famille fait des arts martiaux. Les personnages féminins sont bien représentés, mais restent tout de même au second plan.
Trévor Hardy a efficacement pensé son monde et parvient presque à le faire exister par la multiplication de petits objets ou de détails de tous les jours comme l’invraisemblable quantité et diversité de friandise. On peut donc féliciter cette créativité et un travail de stop-motion très soigné. Mais on se pose tout de même une question : pourquoi avoir choisi des acteurs avec des accents, parfois très prononcés, dans la version française ?
Thomas ChapelleEnvoyer un message au rédacteur