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Gérardmer 2005

Gérardmer 2005 - La peur de la paternité

Avoir un enfant est-il si effrayant que cela ? On le savait pour les hommes, comme pour Benoît Magimel dans Trouble, qui ne peut assister à l’accouchement de sa femme sous peine d’évanouissement assuré. Ou comme pour l’éternel inquiet de mâle dans Le cargo de la mort, qui pris de panique et trop protecteur, fait exploser le moteur du bateau de plongé avec un pistolet d’alarme, mettant ainsi la vie de tout le monde en danger, y compris celle de sa femme et du futur bébé.

Mais la ‘nouveauté’ vient de la femme, qui a pe ur de ce qu’elle-même peut engendrer, mais qui finit par l’accepter, laissant au spectateur le choix de décider du bien fondé de sa décision de garder l’enfant. C’est le cas avec une réincarnation salvatrice dans The eye 2, et surtout avec la potentielle naissance d’une nouvelle race hybride, entre l’homme et la femme rousse qui se nourrit tantôt de sperme, tantôt de sang, dans La peau blanche. La fin de ce dernier film est un message d’espoir quand au métissage. Mais elle reste inquiétante, les scénaristes ayant choisi de ne pas montrer le sexe de l’enfant à naître, la venue d’un mâle signant potentiellement la prolifération de la nouvelle race dominante. Suspense donc.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur