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LES RITOURNELLES DE LA CHOUETTE

5 contes réjouissants teintés de modestie

Une fourmi aidant ours à sortir de sa grotte, un arbre refusant refuge à une petite souris, une tortue en or capable d’exaucer les vœux, un tailleur de pierre peu intéressé par l’argent, et un gamin désireux de vendre son cheval…

Les ritournelles de la Chouette - photo

La chouette du cinéma revient pour ces vacances de février, avec un recueil de cinq courts métrages d’animation d’une rare cohérence, comme autant de contes prônant la simplicité et l’humilité. "Un travail de fourmis" ouvre le bal, doté d’une peinture élégante. Il met en scène, aux portes de l’hiver, un ours enfermé dans sa grotte par un gros caillou, et demandant l’aide d’une fourmi. Sur le principe de la suite logique, celle-ci va convoquer des amis de plus en plus gros et forts (un blaireau, un loup, un élan, un bison…) pour l’aider à bouger la pierre. Une belle leçon ayant pour message « l’union fait la force ».

Vient ensuite "L’arbre à grosse voix", dans lequel, en plein automne, une petite souris tente de trouver refuge dans un arbre creux. Mais celui-ci élève alors de la voix pour la faire partir. Sur le même principe que le précédents, différents animaux s’interroge les uns après les autres sur cette grosse voix et l’autorité dont fait preuve l’arbre… Les personnages en papier découpé évoluent sur des décors peints, au teintes rassurantes. S’en suit "La tortue d’or", mettant en scène un paysan et sa femme, qui s’avèrent insatiables. Autour de leur demeure, transformée à mainte reprise par les vœux exaucés par une tortue d’or, c’est une belle réflexion sur le besoin qui nous est montrée avec poésie et à l’aide de traits de crayon des plus géométriques.

Quatrième segment, "L’humble tailleur de pierre" semble le moins recherché graphiquement, avec des traits fins pour les personnages et des à plats de couleur, auxquels se mêlent des décors pastels. L’histoire de ce banquier qui croit que l’argent commande tout et doit faire face à un tailleur amoureux de son art, est globalement sans surprise et souffre d’une conclusion un peu hâtive. "Où vas-tu Basile ?" referme ce programme sur le même principe des deux premiers, un gamin échangeant son cheval, contre une vache, puis par ricochet contre d’autres éléments. Entre son dessin volontairement simple et ses dialogues chantés, il s’agit d’un conte parfait pour terminer un recueil mettant pour une fois en scène des humains (une caractéristique soulignée par la chouette elle-même lors d’un des intermèdes) et dont les messages se relient facilement.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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