BEN IS BACK
Que ne ferait pas une mère...
Alors qu’elle revient de l’église avec ses enfants, Holly découvre son fils aîné, Ben, devant leur maison. Elle est bien la seule à se réjouir de cette visite inattendus, son compagnon comme sa plus grande fille se méfiant de ce junkie qui devrait être en centre de désintoxication. Cependant méfiante, elle donne à Ben 24 heures, le temps de la veillée de Noël, avant de le ramener en cure…
Remarqué à Toronto pour la prestation de Julia Roberts en mère courageux, toujours désireuse de croire cet enfant qu'elle a pourtant perdu il y a bien longtemps, "Ben is Back" est un drame familial américain honnête. Certes calibré pour les Oscars, ce film indépendant démarre comme une chronique familiale, avant de basculer dans le road movie nocturne tendance "Collateral" de Michael Mann. Sans aller bien loin au niveau de la comparaison, la mise en scène HD de cette deuxième partie adopte une caméra mouvante plus proche des corps, s'en éloignant seulement pour prendre des angles façon caméras de surveillance.
Alignant quelques très belles, impliquant la mère face à un médecin, ou à la maman d'une autre junkie décédée, le scénario n'évite cependant pas un ventre mou lorsque mère et fils s'éclipse en voiture, le début de leur virée relevant du catalogue des secrets du garçon. D'abord suggérés, certains éléments devienne finalement trop explicites. Reste l'interprétation en effet magistrale de Julia Roberts, mère pleine d'un espoir vain, cherchant d'inadmissibles excuses à son fils, jouant les jusqu'au-boutistes de l'amour maternel. Elle trouve dans Lucas Hedges (vu dans "Manchester by the sea"), qui lui donne la réplique, un partenaire pleinement à sa hauteur.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur