Festival de Venise 2017 : "Angels wear white", chronique chinoise entre espoirs et discrète oppression

Compétition
ANGELS WEAR WHITE
(JIA NIAN HUA)
de Vivian Qu
avec Wen Qi, Zhou Meijun, Shi Ke, Geng Le, Liu Weiwei, Peng Jing...

Le nouveau film de Vivian Qu (réalisatrice de "Trap street", productrice de "Black coal") creuse doucement son sillon, faisant lentement monter l'espoir autour du cas de deux gamines abusées dans un hôtel chinois. Entre les rêves de liberté de celle qui était alors à la réception et dont l'absence de permis de résident l'empêche de témoigner, les attitudes de proches désarmés, et la persévérance d'une avocate potentiellement intéressée, se dessine la sombre esquisse d'une justice peu diligente.

La parabole de cette statue géante de Marilyn, symbole d'ouverture et de modernité, lieu où aiment à se retrouver les jeunes du coin, se dégradant au fil de l'enquête, est assez saisissante. Corruption, usage des médias, tracasseries administratives, prostitution infantile, "Angels wear white" aborde de nombreux sujets sensibles avec une élégance et une nonchalance toutes enfantines. Un long métrage qui pourrait peut-être créer la surprise au palmarès.

Voir un extrait de « Angels wear white » :