NEWS
Festival
Festival de Cannes 2017 : "Une femme douce", calvaire d'une épouse dans une Russie corrompue
Compétition
UNE FEMME DOUCE
(Krotkaya - A gentle creature)
de Sergei Loznitsa
avec Vasilina Makovtseva, Valeriu Andriuta, Sergeï Kolesov...
Le réalisateur des oniriques "My joy" et "Dans la Brume" installe son histoire sous le régime Russe, décrivant le calvaire d'une femme à la recherche d'un contact avec son mari emprisonné. Après qu'un colis lui ait été retourné, elle entreprend le voyage jusqu’à la ville où celui-ci est enfermé, souhaitant obtenir des explications qu'on lui refuse.
Adaptation Dostoïevski, Sergei Loznitsa aligne ainsi une série de portraits montrant une Russie miséreuse et corrompue jusqu'à l'os, en faisant se succéder des scènes plus ou réussies, certaines tirant particulièrement en longueur (la beuverie...) ou n'étant pas d'une grande utilité (la discussion avec le chauffeur de taxi). La construction de cet éprouvant récit permet au final de convoquer tout ce petit monde dans un véritable cauchemar du personnage principal, enfonçant le clou sur la réalité du pays. Reste que l'ensemble est par moments outrancier et apparaît comme une charge sans demi mesure ni contre point, tellement le personnage principal est désespérément passif.