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Festival
Festival de Cannes 2017 : "The square" de Ruben Östlund épingle avec brio la lâcheté ordinaire et l'incapacité à la communication
Compétition
THE SQUARE
de Ruben Östlund
avec Dominic West, Elisabeth Moss, Terry Notary, Claes Bang...
"The square" faisait certainement partie ici des films les plus intrigants sur le papier, ceci avant même l'ouverture du festival. Portrait d'un conservateur de musée d'art contemporain tentant de monter une nouvelle exposition basée sur l'altruisme et la confiance en l'autre, le film dispose d'un scénario d'une richesse impressionnante, aussi cynique et intelligent que l'était son précédent ("Snow Therapy"). Bousculant le spectateur, forcément amené à se positionner par rapport aux agissements du personnage principal (qui se lance dans une croisade pour retrouver son téléphone portable), le film regorge de bonnes idées, souvent provocatrices.
Au delà du comique de répétition lié à la nature (ou l'arnaque) de l'art contemporain, ce sont les pistes explorées qui étonnent en permanence, convoquant une nouvelle fois la lâcheté ordinaire, l'individualisme ou l'incapacité à créer de vraies relations avec les autres. Réussite formelle autant que conceptuelle, "The square" pousse le bouchon très loin, s'en prend aux pros du marketing, au politiquement correct, à l'absence de dialogue, le tout dans une esthétique qui traduit bien la contradiction entre l'aspect lisse des vies et le discours affiché.