Festival de Cannes 2016 : contrées glacées pour voyage interne avec le mystérieux "Two lovers and a bear"

Quinzaine des réalisateurs
TWO LOVERS AND A BEAR
de Kim Nguyen
avec Dane DeHaan, Tatiana Maslany, John Ralston, Yvonne E. Davidson...

Joli conte moderne sur les fantômes du passé et la capacité à lâcher prise que « Two lovers and a bear » présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Situant son action dans le Grand Nord, il s'agit là d'une histoire d'amour hors normes, où la part du traumatisme et de l'alcool reste à l'appréciation du spectateur. Étendues enneigées, lieux confinés à l'abri du froid, le film offre de multiples paraboles pour signifier l'enfermement mental des personnages, l'un ayant peur de l'abandon, l'autre ne réussissant pas à se débarrasser de ses démons.

Ours parlant, silhouette d'homme qui poursuit la jeune femme, station radar abandonnée depuis des dizaines d'années, ces éléments ne sont là que pour créer l'inconfort et rapprocher le spectateur de l'état d'incertitude dans lequel baignent les deux fragiles personnages. Dépaysant, romantique et torturé, « Two lovers and a bear » veut faire croire à la capacité de deux êtres à s'entraider et à communiquer. Touchant.