Festival de Cannes 2015 : un Mad Max avec un Max effacé mais une mise en scène explosive

Hors compétition
MAD MAX : FURY ROAD
de George Miller
avec Tom Hardy, Charlize Theron, Nicholas Hoult, Hugh Keays-Byrne...

Auteur de la trilogie initiale de "Mad Max", qui mettait en scène Mel Gibson, George Miller reprend du service et réalise un "Mad Max : Fury road", quelque part entre le reboot et le troisième épisode, qu'il renie plus ou moins aujourd'hui. Sous forme de course poursuite quasi continue sur près de deux heures, il réussit à nous tenir en haleine, grâce à un subtil cocktail entre action ébouriffante et humour second degré.

Picturalement, le film est juste ahurissant, alliant des décors de désert et de canyons spectaculaires en eux-mêmes, et phénomènes, territoires ou objets propres à ce monde post-apocalyptique, tels que la tempête de sable (faite de tornades plus ou moins électriques), la Citadelle et ses sources cachées, ou toutes ces machines roulantes improbables faites de bric et de broc et de tuning à l'excès.

La découverte des différentes tribus est assez captivante, les cascades des plus spectaculaires, les chorégraphies aériennes ou autres impressionnantes. Mais au final, étrangement, et c'est peut être là le seul bémol à ce film prenant, le personnage de Mad Max lui-même, si l'aspect physique est impressionnant, reste développé à minima, le personnage principal étant au final l'Impératrice Furiosa, jouée par Charlize Theron. Reste que l'on tremble tout le film pour elle et les filles qu'elle tente d'extraire de l'influence de la tribu et des War boys fanatiques qui les poursuivent.

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