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Festival
Festival de Berlin 2015 : "Angelica", récit fantastique d'une frustration sexuelle
Panorama
ANGELICA
de Mitchell Lichtenstein
avec Jena Malone, Janet McTeer, Ed Stoppard...
Le film s'ouvre par un magnifique générique : le tirage d'une série de portraits à l'ancienne, accompagnés de flashs dégageant un nuage de fumée, et sur lesquels apparaissent au développement, en arrière plan, le fantôme d'un proche disparu. Un rien macabre, cette introduction est suivie par la rencontre avec Angelica, dont la mère, sur son supposé lit de mort, tente de lui raconter l'histoire de son père, disparu, de façon à libérer sa conscience.
Constitué d'un long flash-back sur la jeunesse de cette femme, le film conte sa passion amoureuse et physique avec son mari, et la contrariété dont elle fait l'objet lorsque les docteurs, suite à un accouchement difficile, exigèrent d'elle une abstinence totale. Élégant, sensuel, « Angelica » fait à la fois preuve d'un certain second degré vis à vis des choses du sexe, dont le contraste sied fort bien avec les mœurs restrictives de l'époque (la fin du XIXe siècle). Puis le scénario vire au fantastique, mêlant les angoisses, les fantasmes et les frustrations du personnage, à sa volonté de surprotéger sa fille. Étrange mais d'une réelle beauté.