Festival de Venise 2013 : œdipe compliqué pour Kim Ki-Duk et son Moebius

Hors compétition
MOEBIUS
de Kim Ki-Duk
avec Cho Jae-hyun, Seo Young-ju, Lee Eun-woo...

Tout le monde s'étonnait ici de voir le nouveau film de Kim Ki-Duk , pourtant gagnant du Lion d'or l'an dernier avec "Piéta", relayé à seulement trois séances plutôt discrètes, en matinées. Il faut dire que le film, déjà sorti en Corée, était précédé d'une rumeur sulfureuse, qui se confirme à la vision de cette œuvre à la limite du supportable, particulièrement pour la gente masculine.

Humiliée et rendue folle par la liaison qu'entretient son mari avec une femme plus jeune, une femme décide d'émasculer ce dernier pendant son sommeil. N'y parvenant pas, elle se rabat sur son fils, auquel elle fait subir le même sort. Récit de la culpabilité d'un père, désireux de se racheter, "Moebius" est aussi l'histoire d'un œdipe plus que complexe, aux multiples rebondissements, qui, s'il s'aventure sur des terres inédites (le corps est censé être "génital" dans sa totalité, d'où la possibilité de parvenir à l'orgasme de bien des manières...), n'évite pas dans son dernier quart un certain aspect grand-guignol.