Festival de Venise 2013 : Tom Hardy tente d'être un homme bien dans le trépidant Locke

Hors compétition
LOCKE
de Steven Knight
avec Tom Hardy et les voix de Ruth Wilson, Olivia Colman, Andrew Scott, Tom Holland...

Voici donc l'une des autres erreurs de sélection de cette Mostra 2013. Si l'on se demandait ce que faisaient certains films en compétition, tels "Tracks" ou le James Franco "Child of god", on se demande cette fois-ci pourquoi l'anglais "Locke", produit par Joe Wright, ne figure pas parmi les prétendants au Lion d'or. Il faut dire que le rôle offert ici à Tom Hardy tient une nouvelle fois de la prouesse, puisque l'acteur, seul à l'écran durant 85 minutes, nous tient en haleine et nous émeut aux larmes, au travers de dialogues finement calibrés avec ses patron, employé, femme, maîtresse, enfants...

Le film se déroule en temps réel, la caméra ne quittant jamais de son objectif l'homme, sa voiture, ou cette autoroute qu'il a décidé d'emprunter en sortant du chantier sur lequel il travaille. Humain jusque dans la moindre ligne de texte, le scénario, signé Steven Knight, nous emporte avec son personnage central jusqu'au bout des conséquences de la décision qu'il a prise et qu'il croit juste : aider celle avec qui il a couché un soir sept mois auparavant à accoucher, alors qu'il serait censé rentrer auprès des siens et s'occuper d'une phase cruciale du chantier le lendemain matin. Cas de conscience, désir de ne plus mentir, volonté de ne pas se comporter comme le fit son père, ce portrait d'un homme qui cherche à agir avec responsabilité et bienveillance est tout juste saisissant.