Festival de Cannes 2013 : Zulu, film de clôture inégal, avec Forest Whitaker et Orlando Bloom

Hors compétition
ZULU
de Jérôme Salle
avec Orlando Bloom, Forest Whitaker, Conrad Kemp...

Le film de clôture du Festival de Cannes était donc cette année un film d’action, situé en Afrique du sud, et relatant l’enquête de 3 inspecteurs, chargés d’élucider le meurtre de la fille d’un célèbre rugbyman. Démarrant sur un flash-back concernant l’enfance de l’un d’entre eux (Forest Whitaker), le film semble disposer d’un scénario solide qui donne aux deux personnages principaux un environnement et un passé apparemment riche (l’un a vu son père brûlé vif lorsqu’il était gamin, l’autre a de sérieux problèmes d’alcool et de anger-management, du fait de sa séparation et du futur re-mariage de celle qui fut sa femme).

Certaines scènes du début donnent l’impression première que "Zulu" va être un film sans concession (la scène d’altercation avec les dealers sur la plage est parfaitement réussie et vous glace les sangs…), et les imbrications de l’enquête par rapport au passé du pays, au racisme, à l’exploitation de la pauvreté, et à la violence ambiante, laissent présager du meilleur. C’est le cas tout au moins durant la première heure du film, qui fonctionne plutôt bien. Malheureusement, par la suite, tout le suspense s’écroule, la faute à diverses facilités scénaristiques, et à certaines incohérences (comment imaginer que les enquêteurs puissent prendre l’avion pour le pays voisin, alors que l’enquête est close, et que l’un des deux est même mis à pied…). Au final, même le dénouement de l’enquête déçoit par son manque de relief politique, s’éloignant brutalement de ce qui faisait le côté terrifiant d’une résurgence de l’Histoire. Une grosse déception.