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Festival
Festival de Cannes 2013 : Grisgris divise la rédaction, entre conte réussi et film de genre raté
Compétition
GRISGRIS
de Haroun Mahamat-saleh
avec Souleymane Demem, Abakar M'Baïro, Abdel Salam Mahamat, Anais Monory, Cyril Guei, Hadjé Fatimé N'Goua, Rémadji Adèle Ngaradoumbaye...
Le réalisateur tchadien de "Un homme qui crie", prix du jury en 2010, nous revient avec un film qui ne sait pas trop sur quel pied danser. Son héros, un homme ayant une malformation à une jambe, pour gagner sa vie, danse en boite de nuit et joue les photographes dans une petite échoppe le jour. Dans un contexte social difficile, il va être contraint de trouver d'autres petits boulots pour pouvoir payer les frais d'hôpital de son père, gravement malade. Pour trouver de l'argent rapidement, il va se rapprocher de la mafia locale, qui s'occupe notamment de trafic d'essence.
Le problème est que Haroun Mahamat-saleh n'arrive pas réellement à choisir entre 3 histoires qu'il développe en alternance, sans non plus opter réellement pour un genre. Il commence à la manière d'un conte sur le handicap (son héros est sensé avoir de la chance, ne s'appelant pas gris-gris pour rien). Il esquisse un film de gangsters avec quelques scènes de trafic qui fonctionnent plus ou moins bien (la première scène de passage de la frontière avec des jerricanes, entre nage dans un lac, puis parcours dans des égouts, est assez efficace, alors que la poursuite en voiture avec les flics aux basques ne convainc pas). Enfin, il bascule dans le film plus social avec le thème de l'acceptation de la femme prostituée dans la société africaine, un volet malheureusement servi par une actrice à l'interprétation plus qu'approximative. Du coup la poésie n’est pas vraiment au rendez-vous : dommage.
Les avis sont cependant partagés à la rédaction et Sylvia vous livrera prochainement une critique plus élogieuse que cette première impression.