Festival de Cannes 2013 : Wakolda, un sombre récit argentin qui manque un peu de tension

Un certain regard
WAKOLDA
de Lucia puenzo
avec Natalia Oreiro, Alex Brendemühl...

Nous sommes en 1960 en Argentine. Un homme mystérieux, vraisemblablement allemand, demande à suivre en voiture une famille locale, qui entreprend un voyage de quelques 300km. À cause d'un violent orage, le convoi doit se réfugier en cours de route dans une grande propriété. Ils commencent alors à faire connaissance, un dialogue se nouant en particulier entre cet homme et la fille de la famille. Arrivés à destination, il accepte de le prendre comme premier client de la chambre d’hôtes qu’il sont en train de monter.

Personnage élégant dont on a vite deviné la nature et pratiquement les intentions, l'Allemand manque certainement un peu d'ambiguïté pour créer une véritable inquiétude, ceci malgré son caractère de loup dans la bergerie, et son obsession pour la perfection physique. L’attraction-répulsion que génère ce personnage est en effet , malgré ses agissements peu à peu dévoilés, créatrice d’une angoisse parfaitement supportable. Reste la beauté graphique des paysages de Patagonie, et le climat tourmenté parfaitement exploité par une mise en scène sobre et ample, signe du talent indéniable de la réalisatrice de « El niño pez », dont c’est ici le troisième long.