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Festival de Cannes 2013 : La vie d’Adèle, œuvre intense signée Abdellatif Kechiche devrait emmener ses actrices vers les Prix d’interprétation féminine

24 mai 2013

Compétition
LA VIE D'ADÈLE – Chapitre 1 et 2
d'Abdellatif Kechiche
avec Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos, Alma Jodorowsky, Aurélien Recoing, Aurélie Lemanceau...

Après "Jeune et jolie" et "Sarah préfère la course", les jeunes filles en devenir ont décidément la cote à Cannes cette année. Habitué des films de près de 3 heures, Abdellatif Kechiche ("La graine et le mulet", "Venus noire") installe ses ambiances et ses personnages dans la durée, prenant son temps pour mieux faire ressortir des pics de tension. C'est encore une fois ici le cas, avec l'histoire d'Adèle (adaptée d'un roman graphique intitulé Le bleu est une couleur chaude) dans laquelle vous découvrirez quelques engueulades puissantes, mais aussi des scène de sexe d'une intensité rarement égalée.

L'implication des deux actrices principales force le respect, montrant les hésitations et souffrances liées à la découvertes de sa sexualité, et les méandres d'une relation passionnelle lesbienne. Adèle Exarchopoulos, la jeune actrice principale, est une véritable révélation, à qui le prix d'interprétation féminine ne devrait pas échapper, à moins que le jury ne récompense le duo qu'elle forme avec Léa Seydoux. Totalement magnétique, un regard agrémenté d'un léger strabisme, Adèledégage une sensualité à fleur de peau, et un mélange d'ingénuité, d'humilité et d'intelligence posée. A n’en pas douter, une grande carrière l’attend. Sublime.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur