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Festival
festival Deauville 2012 : Impressions 8 - "Booster" et "Francine" en Compétition
Booster
COMPETITION
Film noir, petit polar dans les réseaux des voleurs de Boston, « Booster » a su capter voire captiver les festivaliers deauvillois.
Voilà un intéressant premier long-métrage du réalisateur Matt Ruskin (après son documentaire « Hip Hop Project ») qui nous plonge dans le quotidien de Simon, un jeune de Boston qui vit de vol à l’étalage et de la revente de ses forfaits. La famille étant très importante à ses yeux, il se sent investi d’une mission quand son frère se fait mettre en prison pour vol à main armée. Et s’il pouvait lui permettre de sortir ? Simon sera alors tiraillé entre le désir de bafouer la loi pour son frangin et son envie d’indépendance de plus en plus forte depuis qu’il a rencontré une jeune et séduisante jeune femme…
La réalisation de ce premier film impressionne avec caméra à l’épaule, scènes courtes et rythme soutenu qui traduisent certainement l’urgence dans laquelle le tournage a dû se dérouler (pas d’autorisation officielle, prises de vues filmées à la sauvette…). Pourtant l’histoire se déroule « tranquillement » sous nos yeux et le réalisateur arrive à amener l’issue inévitable de son histoire avec talent, un vrai tour de force.
« Booster », qui signifie "voleur" dans le jargon américain, est donc un film indépendant bien construit, bien écrit, un drame familial et personnel plutôt puissant.
Francine
COMPETITION
Premiers sifflets à l'issue de la projection d'un film de la compétition, « Francine » n'a pas séduit le public du Festival de Deauville... On peut comprendre pourquoi.
Premier long métrage de fiction pour Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky qui suivent "Francine", cette femme d'une quarantaine d'années après sa libération de prison et qui faute de nouer du lien avec autrui s’enferme dans une nouvelle « cellule » avec des animaux qu’elle recueille ou vole dans une animalerie. Entre ses chiens, ses chats, ses rongeurs, elle n’aura guère de temps à consacrer aux humains qui passent nettement au second plan… Pourtant Ned aimerait bien la conquérir !
Petit film indépendant assez misérabiliste sur une psychotique en détresse, « Francine » n’est pas sans rappeler « Wendy & Lucy » pour son côté animalier et peu dialogué.
Le parti pris de réaliser un film à la manière de Dogma 95, c’est-à-dire sans lumière artificielle, sans maquillage, sans décor est au départ intéressant mais il aurait seulement fallu un scénario consistant qui tienne la route derrière… ce que visiblement, le duo de réalisateurs n’a pas. Oui, pour les sifflets on peut comprendre !