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Festival de San Sebastian 2011 : Impression – L'efficace 3D d'une adaptation façon Matrix des Trois mousquetaires
Alexandre Dumas s'en retournait-il dans sa tombe ? Les américains nous proposent en cette rentrée une resucée des « Trois mousquetaires » version machines volantes et chorégraphies aériennes. Certes le gros de la trame est conservé, du triple duel initial entre D'Artagnan et les trois serviteurs déchus, et la quête du collier dérobé à la Reine, qui doit être ramené avant le fameux bal. Mais toute la richesse de l'intrigue est expédiée en 1h40, le principal étant d'offrir au spectateur son lot d'affrontements à l'épée, spectaculaires, mais flirtant avec l'impossible. Il y a d'ailleurs plusieurs passages qui nous feraient croire à la vision d'un épisode du-dit feuilleton (« Mission impossible »), voire d'un James Bond : quand Milady sort ses rouleaux de corde pour sauter du haut d'un balcon, ou quand Aramis sort de l'eau avec son scaphandre de ninja.
Bref, « Les trois mousquetaires » version 2011 mélange sans scrupule tous les genres, s'offrant au passage quelques morceaux de bravoure plutôt mode (ah les ralentis et accélérés qui se succèdent au cours d'un assaut...). L'indigestion est proche, d'autant que les personnages sont loin d'être ambiguës (que le lève le doigt celui qui ne sait pas où sont les méchants!). D'autant que comme dans toute comédie américaine récente, on a droit à notre de caca, de pigeon cette fois-ci, sur la tête du fidèle serviteur Planchet. En fin de compte, un film d'action, à la 3D efficace, mais qui aurait pu aussi gagner à vraiment oser le mélange Dumas – Jules Verne, à peine esquissé ici au travers de ballons dirigeables en forme de navires (attribués à Da Vinci).