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Festival de San Sebastian 2011 : Impression – Kore Eda émerveille avec un film tendre, sur l'enfance et la générosité
Deux frères japonais vivent séparés. À la séparation de leurs parents, l’aîné a déménagé avec sa mère. Le plus petit, est resté à Fukuoka avec son père. Tous deux se téléphonent régulièrement à partir du portable du plus grand. Un jour ce dernier a une idée : lorsque deux trains à grande vitesse se croisent, les vœux faits par les gens qui assistent au spectacle se réalisent. Il va alors tout faire pour se rendre dans le village où à lieu l’événement, entre la ville de son frère et la sienne.
Nul n'a son pareil que le japonais Hirokazu Kore-Eda pour diriger des enfants et nous entraîner avec eux, dans leur débrouille (« Nobody knows »), l'amour qui les lie à leurs parents (« Still walking ») ou ici les illusions qui les bercent. Si son nouveau film, « I wish » est une histoire de gamins, qui vire quasiment au thriller lorsque l'on plonge dans la préparation d'un voyage clandestin, école buissonnière ayant pour objectif de réunir leurs parents, c'est aussi une histoire de bonnes volontés, de nombreux adultes apportant une aide complice à ces petits chenapans.
La présidente Frances Mc Dromand a annoncé que son jury aurait « des couilles ». Après la vision de ce film, est-ce qu'avoir des couilles ne correspondrait pas à récompenser les deux jeunes acteurs du film ? Leur complicité évidente, leur troublante maturité, font que chacune de leurs questions à leur parents sonnent justes, que chaque élan d'enthousiasme face à un peu d'argent trouvé devient communicatif, chaque mensonge visant à accomplir leur mission vous arrache un sourire. Bouleversant, généreux, drôle, bourré de bons mots et de séquences inattendues, « I wish », qui s'intitulera « Miracle » en français, est devenu sans conteste le chouchou du festival.