DOSSIERÀ l'honneur
À L’HONNEUR : Alain Resnais, le fantaisiste du cinéma français
Ce grand monsieur du Cinéma, né dans l’entre-deux-guerres, nous a quitté à l’âge de 91 ans avec une vingtaine de films et de documentaires à son actif. Plus que le cinéma, la « création » était toute sa vie. Une vie d’artiste en faveur des artistes et de tous les arts. Il a commencé très jeune devant et derrière la caméra. Il s’est exprimé toute sa vie à travers les mots et les 24 images seconde. Ses documentaires, ses films, ses fantaisies l’ont consacré comme l’un des cinéastes français les plus importants de l’histoire du 7e Art. Il aimait l’audace, aller à contre-courant, surprendre, dévier des chemins tout tracés. Voici notre hommage à ce grand talent disparu.
PORTRAIT :
UN RÉALISATEUR AU PANTHÉON DU CINÉMA
« Génie », « Immense réalisateur », « Prodige », « L’un des plus grands réalisateurs français », les expressions ne manquent pas pour présenter celui qui vient juste de nous quitter, les superlatifs se succédant pour évoquer ce grand monsieur du Cinéma, dont les œuvres s’étalent sur plus de sept décennies. Alain Resnais faisait partie de ces metteurs en scène aux inspirations géniales, en quête perpétuelle de nouveautés artistiques. Entouré de ses fidèles, il est à la tête d’une des plus belles filmographies hexagonales, ce qui méritait bien un portrait, entre hommage et mélancolie.
Né le 3 juin 1922 à Vannes, Alain est très tôt sensibilisé au cinéma et aux différents arts. Mais le déclic a lieu à l’âge de douze ans lorsqu’il reçoit une caméra 8mm pour son anniversaire. Dès lors, le jeune gamin ne quittera plus jamais sa caméra, passant ses weekends à tourner différents courts métrages avec ses amis.
>> Lire le portrait de Christophe Brangé
TOP 5 :
LE CINÉMA D’ALAIN RESNAIS EN CINQ FILMS
La rédaction d’Abus de Ciné a voté pour ses cinq films préférés du réalisateur. Lequel de "Smoking/No Smoking", "Hiroshima mon amour", "On connaît la chanson" ou "L’année dernière à Marienbad" a-t-il remporté notre palme ? Découvrez le classement ainsi que nos commentaires sur les indispensables de Resnais…
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IL ÉTAIT UNE FOIS :
"L’ANNÉE DERNIÈRE À MARIENBAD"
Deux Alain : Robbe-Grillet et Resnais, deux mouvements : Nouveau Roman et Nouvelle Vague, un chef-d’œuvre : "L’Année dernière à Marienbad".
On ne peut pas revenir intact de ce film. On ne peut pas non plus en sortir indifférent. Mais surtout, on ne peut pas l’oublier. Parce qu’il nous hante. Parce qu’il nous appartient, davantage qu’à son propre créateur. Parce que ses images sont comme les pièces d’un puzzle obsédant dont on s’échinerait en vain à recoller les morceaux, voire des bribes d’une mémoire inachevée ou incertaine qui abolirait toutes les frontières du temps et de l’espace. Bref, un film inouï qui emprisonne à jamais son audience dans son mystère.
>> Lire l’article de Guillaume Gas…
CRITIQUE :
"AIMER, BOIRE ET CHANTER", EN SALLES LE 26 MARS
Son dernier film, c’est lui. "Aimer, boire et chanter". Tout un programme ! Troisième adaptation de l’œuvre d’Alan Ayckbourn après "Smoking / No Smoking" (1993, d’après Intimate Exchanges) et "Cœurs" (2006, d’après Petites peurs partagées, "Aimer, boire et chanter" est tiré de Life of Riley.