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TARZAN

Un film de Reinhard Klooss

Un Tarzan qui s'emmêle les lianes

J.J. est le fils de l’industriel anglais John Greystoke. Ses parents et lui sont en Afrique car son père est à la recherche d’une météorite aux capacités énergétiques supposées illimitées. Mais le jeune garçon se retrouve seul en pleine jungle après la mort de ses parents dans un accident d’hélicoptère. Il est alors recueilli par Kala, une femelle gorille ayant perdu son petit…

Le pitch est somme toute classique mais après tout, il est relativement difficile de vraiment innover avec un personnage mondialement connu comme l'est Lord Greystoke. La météorite tente d'apporter une pointe de nouveauté en constituant une nouvelle quête et en apportant un peu de mysticisme au film. Mais bon, rien de bien fou, on stagne sur le thème sous-jacent de l'écologie indissociable d'une aventure de Tarzan. Visuellement, le rendu des décors est très bon : nature luxuriante, torrents, fleurs chatoyantes etc. Globalement, l'animation est plutôt jolie sans aller au-delà de ce qu'on attend pour un tel film.

Mais c'est tout de même avec une pointe d'agacement qu'on ressort de la salle après la séance. La raison ? L'affligeante superficialité psychologique des personnages. Jane est trop gentille et naïve, Clayton est trop méchant, le docteur Porteur est trop heureux de vivre seul dans la jungle depuis 15 ans en ne voyant sa fille unique qu'une fois tous les trois ans, et je ne parle pas du début du film où le jeune Tarzan, alors appelé J.J. Greystoke, est tellement agaçant de stupidité (il a 10 ans mais se comporte comme s'il en avait 4) qu'on finirait presque par avoir envie qu'il meurt lui aussi dans l'accident d'hélicoptère. Bref on ne s'attache pas aux personnages, on se désintéresse totalement de ce qui leur arrive. Ce film donne tout simplement l'impression de prendre les jeunes spectateurs pour des imbéciles. Mention spéciales à la scène où Tarzan soigne la blessure par balle de Kala avec une rapidité et une aisance déconcertante simplement en mâchouillant des feuilles (cinq minute plus tard la voilà « ressuscitée ») et à celle ou il détruit un hélicoptère en plein vol en lui lançant un caillou. On cherche encore la vraisemblance et pourtant on est dans un film qui parle d'un enfant recueilli et élevé par des singes et d'une météorite magique. Au final, l'histoire n'a rien de transcendant, l'esthétique du film ne transporte pas le spectateur ; quant aux personnages, ils sont creux, bêtes et sans intérêt. Bref, 1h34 de perdu.

Adrien VerotEnvoyer un message au rédacteur

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