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Critique Série : BORED TO DEATH
Série créée par Jonathan Ames
Avec Jason Schwartzman, Ted Danson, Zach Galifianakis, Heather Burns, Olivia Thirlby, Oliver Platt, Laila Robins, John Hodgman, Jenny Slate, Bebe Neuwirth, Patton Oswalt, Samantha Bee, Kristen Wiig, Mary Kay Place...
Première diffusion en France : 2009 sur OCS
Format : 23 minutes en moyenne par épisode (8 épisodes par saison)
Site officiel : HBO
Synopsis
“Bored to Death” relate les tribulations de Jonathan Ames, trentenaire New-Yorkais. Sa petite-amie vient de le quitter, lui reprochant son immaturité et son penchant prononcé pour le vin blanc. Auteur d’un premier roman à succès, il peine à se lancer dans la rédaction de son second opus. Pour tromper l’ennui et retrouver l’inspiration, il décide de passer une annonce dans Craigslist, pour devenir détective privé amateur.
Critique : Amateurs de running jokes, passez votre chemin !
Le casting est plein de promesse : outre Jason Schwartzman qui incarne l’écrivain loser, on retrouve Zach Galifianakis en auteur de comics/meilleur ami/victime de sa copine névrosée et Ted Danson en mentor/patron/sexagénaire tombeur. A noter également la présence de Jim Jarmusch le temps d’un épisode.
Ici, pas de vannes qui fusent et de rires enregistrés à la manière d’un "How I Met Your Mother". Néanmoins, "Bored to Death" n’en reste pas moins une série hilarante : l’élément comique réside principalement dans le jeu des acteurs, tous excellents, et servis par des dialogues bien écrits (il s’agit d’une production HBO, et ça se sent).
Chacun des épisodes suit le même schéma : Jonathan se voit confier une enquête (rien à voir avec « Les experts » : on est dans le registre du vol de skateboard, de la femme adultère ou du chien perdu), qui l’entraîne dans des situations inconfortables, voir complètement rocambolesques qu’il ne manquera pas de faire partager à ses deux acolytes. (NB : la vision de Jason Schwartzman tapant un sprint à travers Central Park en combinaison de latex, ça n’a pas de prix).
Clairement, l’histoire n’est pas un élément déterminant de la série, elle n’est que prétexte à développer les interactions entre les protagonistes, et à créer une ambiance particulière : on joue avec les codes classiques du roman policier (le clin d’œil à Raymond Chandler est particulièrement appuyé), tout en les transposant à notre époque.
Chacune des enquêtes de Jonathan est également une occasion de découvrir Brooklyn, magnifiquement filmée: à l’instar de "How to Make it in America", on a envie d’attraper son passeport, de jeter quelques vêtements dans un sac, et de sauter dans le premier avion à destination de New York.
Au final, si ses détracteurs reprocheront à "Bored to Death" une indéniable lenteur, cela n’en reste pas moins une série légère, toute en subtilité.