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Critique Série : GOSSIP GIRL - SAISON 2

Série créée par Josh Schwartz et Stephanie Savage, d'après l'œuvre de Cecily von Ziegesar
Avec Blake Lively, Leighton Meester, Penn Badgley, Chace Crawford, Ed Westwick, Kelly Rutherford, Matthew Settle, Taylor Momsen, Jessica Szohr...

Première diffusion en France : 2010 sur TF1
Format : 40 minutes en moyenne par épisode (25 épisodes pour la saison 2)
Site officiel : TF1

Synopsis

Well, well, well... You want to know about the scandalous lives of Manhattan's new elite, keep watching gossip girl !

Après une première saison, haute en garde-robe, histoire de coeur et potins, voici une saison 2 encore plus croustillante que la première.

Les tensions entre les personnages sont toujours aussi fortes. Les meilleures amies deviennent meilleures ennemies, puis meilleures amies, ... et cela est vrai aussi pour les meilleurs amis.

Les pièces rapportés prennent de l'ampleur : Vanessa, la meilleure amie de Dan, côtoie de plus en plus le cercle de petits bourgeois new-yorkais, Jenny, la soeur de Dan, se rapproche dangereusement du groupe des filles populaires du lycée, Eric, le petit frère de Serena, s'étoffe et apparaît presque comme plus adulte que ces acolytes...Sans oublier les parents, qui sont de plus en plus portés à l'écran, que ce soit pour leurs rôles de parents ou pour les sentiments et le passé qui les unissent.

C'est donc dans ce délicieux sac de noeuds que "Gossip Girl" nous laisse évoluer, témoins des moindres détails de leur vie.

Critique : Manipulation, passion, mensonges, frustration, égocentrisme, trahisons, et vengeance

Alors que les clivages riches-pauvres étaient très prononcés, la saison 2 ouvre la porte de la tolérance et du partage entre les classes. Brooklyn se mélange à Manhattan, par envie, par insolence ou par amour, au risque de créer des quelques délicieuses tensions. Entre tradition et bienséance, les personnages sont tiraillés, et ont du mal à se positionner, préférant pour certains les apparences et le confort, ou l'aspect grisant de l'inconnu et l'interdit.

En tant que lycéen, en dernière année, les préoccupations de la clique reposent toujours sur les événements sociaux et guerres pour être la « reine » entourée de ses ouvrières, mais aussi sur les choix d'université, les dossiers, ainsi que les célébrations de fin d'année scolaire par le célèbre bal de promo.

Comme dans toutes séries sur des adolescents, ce qui nous intéresse le plus, sont bien entendu leur histoire de coeur. Et les scénaristes ont mis le paquet ! Les « love triangles » se font et se défont, changeant de pions, mais jamais d'intensité. Nate, Blair, Chuck, Vanessa se mêlent, Serena et Dan s'entremêlent, et encore de nouveau personnages se greffent à notre joyeuse troupe pour former un joyeux cercle amoureux, qui, on l'avoue, fonctionne assez bien pour nous tenir en haleine à chaque moment.

Au delà des amourettes de nos protagonistes, là où "Gossip Girl" frappe fort, c'est dans les tensions qu'elle crée autour de ces personnages, et en particulier Chuck Bass. Ce jeune homme au noeud papillon est un génie de la manipulation. Véritable marionnettiste, il tire les ficelles de ce grand théâtre qu'est la presqu'île de Manhattan, où l'argent et le pouvoir achètent tout et tout le monde. Sorte de J.R. Ewing sans chapeau de cow-boy ou de Pete Doherty auto-destructeur, il erre seul les rues de la grosse pomme, en quête de sa chère et tendre. Son côté solitaire et mystérieux est la clé de la réussite de ce personnage auquel on s'attache obligatoirement, notamment lorsque certaines de ses faiblesses nous sont dévoilées.

Avec l'argent vient l'absence de limites dans ce joli petit monde, mais on s'étonne quand même de voir ces adolescents de 18 ans siffler des verres de whisky cul sec à longueur d'épisode (alors que l'âge légal est de 21 ans aux Etats-Unis). Que ce soit dans les bars branchés, ou seul à la maison, servis à partir d'une belle carafe en cristal.

Côté costume, on peut dire que les stylistes s'en donnent à coeur joie. On distingue le clan des cols montants, avec Blair et Chuck en digne représentant de la classe et du sérieux, le clan des filles très à l'aise dans leurs corps (dont Serena), qui n'hésitent pas à montrer décolleté, cuisses, etc., le clan des « white trash » peu friquées, avec Vanessa en tête de peloton qui n'hésite jamais à sortir dans des tenues aux couleurs de l'arc-en-ciel et arborant toujours des créoles « oversized ». Et pour clôturer le tout, la punkette de Brooklyn, Little J, souhaite devenir couturière et lancer sa propre ligne de vêtements version Madonna, période "Like A Virgin". en tout cas, une chose est sure, Mesdames, la mode en 2008-9 est aux cheveux ondulés, quelque ce soit le look que vous choisirez.

Dans cette haute société, on peut s'enorgueillir que la France occupe encore une belle place. Au delà d'être le lieu de résidence des parents de Blair, il est présenté comme un lieu de villégiature parfait, pays des macarons, et petit clin d'oeil à notre président, Nicolas Sarkozy, qui est décrit comme un mauvais amant, selon les dires de Lily, mère de Serena ! qui a dit qu'il valait mieux avoir une mauvaise publicité, que pas de publicité du tout...?!

Pour cette 2e saison, "Gossip Girl" a tenu ses promesses et à su nous tenir en haleine pendant 25 épisodes, et cela sans même faire appel à des guest stars pour faire augmenter l'audience de la série. On ne peut donc qu'applaudir la performance, et se dépêcher de regarder la 3e !

Et pour ceux qui se demandent qui se cache derrière le pseudo de "Gossip Girl", ils devront encore attendre... la mystérieuse blogueuse n'est pas prête de vous révéler son identité.

Véronique Lopes Envoyer un message au rédacteur

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