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Test DVD - LA VENGEANCE DANS LA PEAU
Date de sortie : 25 mars 2008
Jason Bourne, blessé par balles tente de sortir de Russie où il est allé demander pardon à la fille d'une des victimes de sa vie d'avant, où il était tueur professionnel. Pendant ce temps, à Londres, un journaliste met le doigt sur un certain projet Blackbriar...
Test DVD
Avec le diptyque "La Mort dans la peau" / "La Vengeance dans la peau" qui fait suite au premier opus réalisé par Doug Liman ("La Mémoire dans la peau"), Paul Greengrass (à la mise en scène), Tony Gilroy (au scénario) et Matt Damon (dans le rôle de Jason Bourne) ont définitivement changé la face du film d’action pour les décennies à venir. Le résultat à l’écran était déjà hallucinant, et le DVD de "La Vengeance dans la peau" permet de redécouvrir bien au chaud cette traque incroyable à travers plusieurs pays. Sans doute le meilleur et le plus intense des trois films, cet opus méritait bien quelques bonus DVD pour en décortiquer la virtuosité. Le contrat est-il rempli ?
« Scènes inédites »
En soi, "La Vengeance..." est un film si bien construit et si parfaitement monté que l’on s’interrogerait presque sur la nécessité de proposer un matériel visuel supplémentaire. Si ces scènes coupées ne sont pas pour autant inutiles, leur intérêt s’efface derrière un défaut majeur : enchaînées les unes à la suite des autres, certaines durant à peine quelques secondes, ces séquences sont difficiles à situer dans le film dans la mesure où aucun commentaire, aucune note ne vient en souligner le contexte. On se demande ainsi où se situe exactement la séquence d’éviction de Pamela Landy par Kramer et Vosen, ou si cette scène de meurtre dans les rues de Madrid était ou non une première version de l’assassinat de Daniels par Paz.
« Un homme qui bouge : Jason Bourne »
L’un des intérêts principaux de la série des Jason Bourne, ce sont les déplacements perpétuels d’un personnage en fuite : Bourne nous fait successivement parcourir l’Europe, la Méditerranée et la Russie, ce que ces cinq brèves featurettes nous proposent de partager avec l’équipe de tournage.
A voir, surtout : le reportage sur Berlin où l’on apprend qu’un quartier de l’Est de la ville, siège des archives de la Stasi, sert à reproduire à l’exact les décors de Moscou filmés à la fin de La mort dans la peau (merci à l’architecture stalinienne !) afin d’assurer la continuité entre les deux films sans risquer de mourir de froid. Et le passage par la gare de Waterloo, à Londres, première grosse séquence du film dont le tournage fut pour le moins compliqué !
Le tournage des cascades : « Poursuite sur les toits », « Préparation des coups de poings », « Ecole de pilotage », « Course poursuite à New York »
La force de "La Vengeance..." réside dans ces hallucinantes scènes d’action composées par l’équipe. Ces courts reportages nous permettent de traverser l’envers du décor pour observer les tournages des poursuites sur les toits à Tanger et dans les rues de New York. Mais il ne faut surtout pas rater la préparation et le tournage de l’hallucinant combat entre Bourne et Desh à Tanger, filmé durant trois jours après des répétitions de plusieurs semaines : le résultat est tout bonnement bluffant.
« Commentaire audio du réalisateur »
Profitant du (long) exercice qui consiste à causer de tout et de rien pendant presque deux heures, Paul Greengrass nous livre sur son film des commentaires souvent justes et pertinents. Il analyse en particulier (dans les premières minutes) la difficulté du positionnement narratif de cet épisode, qui doit à la fois reprendre et faire avancer une histoire connue des fans, et veiller à ne pas perdre en route ceux qui n’auraient encore vu aucun des films de la franchise. Exercice périlleux qui consiste à amener brièvement le background de la série tout en intégrant de nouveaux protagonistes et en stimulant l’attention des amateurs.
Plus important, il nous lâche au passage quelques-unes de ses références : entre "Les Hommes du président" d’Alan J. Pakula (pour la rencontre entre le journaliste Simon Ross et son informateur Daniels) et "French Connection" de William Friedkin (pour les scènes de poursuites et le filmage dynamique), soit une ambiance très seventies. Conscient, avec ce troisième épisode de la saga, d’avoir réinventé pour les années à venir le canon du film d’action, Greengrass n’oublie pas qu’avant de devenir un metteur en scène à succès très avant-gardiste il était d’abord un cinéphile avec un goût prononcé pour les années soixante-dix.
Le DVD :
- Durée : 1h50
- Editeur : Universal
- Son : DD5.1 VF et VO
Les bonus :
- Jason Bourne autour du monde
- Course poursuite sur les toits
- Scènes de combat
- Ecole de conduite
- Traque à New York
- Scènes coupées
- Commentaire audio du réalisateur