CLEAN
I love Rock'n'roll
Une femme (Maggie Cheung), manager de son rocker de mari, retrouve celui-ci mort d’une overdose. Elle-même consommatrice de drogue, elle fait un séjour en prison, et se voit privée de son fils, élevé par ses beaux parents (Nick Nolte)…
Olivier Assayas revient à ses premières amours en nous livrant un film sur le monde de la musique, et en confiant le rôle principal à son ex-femme Maggie Cheung. Celle-ci campe une ancienne manager de rock star qui, sortant de prison, tente d'assainir sa vie afin de récupérer la garde de son fils. Parfaitement rythmé et organisé, le film nous raconte les premiers déboires de l'héroïne, où l'on découvre une Maggie Cheung en vamp rock'n'roll à mille lieues de l'image que l'on connaît depuis In the mood for love . L'intrigue avançant, on la retrouve plus humaine, toute enfermée dans l'émotion, cherchant à se refaire une virginité dans un Paris qu'elle redécouvre. On croise même alors Tricky, et surtout Jeanne Balibar et Béatrice Dalle, excellentes dans des seconds rôles parfaitement adaptés à leur personnalité.
Assayas ne perd jamais le fil et, dans cette narration bardée d'émotion, propose une mise en scène discrète mais extrêmement soignée. On ne peut que craquer devant la performance de Maggie Cheung, récompensée à Cannes par un prix d'interprétation plus que mérité. Enfin, on soulignera également cette plongée dans les arcanes du monde du rock, qui une fois de plus séduit les amateurs sans pour autant dégoûter ou ennuyer les autres spectateurs. Au final, c'est l'un des grands événements du festival et de cet automne que je ne peux que vous recommander d'aller voir, tant il est brillant et sincère.
Rémy MargageEnvoyer un message au rédacteur